Payons-nous notre assurance voiture réellement plus cher en Belgique qu’en France ?
Selon certains Belges, les assurances «voiture» sont bien plus chères dans notre pays que chez nos voisins français. Dans les faits, est-ce vraiment le cas? Si oui, comment expliquer cette différence de prix?
De nombreux Belges l’ont remarqué: nos voisins français sont mieux lotis que nous pour certaines choses. Leurs abonnements mobiles sont plus intéressants et faire ses courses en France coûte moins cher que chez nous. Certains avancent même que les assurances voitures sont plus intéressantes de l’autre côté de la frontière. Mais est-ce réellement le cas? On vous explique.
Une comparaison difficile
En réalité, il est assez compliqué de comparer les assurances voitures françaises et belges, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les marchés étant nationaux, il est impossible de comparer, pour un véhicule immatriculé en Belgique, le prix de l’assurance qui serait payé en France. Ensuite, les prix dans les deux pays sont très segmentés. Ils dépendent donc de multiples critères, concernant le véhicule mais aussi le preneur d’assurance (âge, domicile…).«Il est difficile de comparer un marché national à un autre, sachant que le cadre légal, la fiscalité, le parc de véhicules et même la taille des marchés sont très différents», explique la fédération des assureurs belges, Assuralia. «Sans oublier les différences de garanties proposées dans les deux pays et ce même si, le calcul de la prime se base sur des critères de segmentation similaires tels que l’historique de sinistralité, l’âge ou la puissance du véhicule.» La comparaison semble donc bien difficile.
Courtage très développé
Cependant, comme le constate Testachats, l’assurance voiture reste très onéreuse en Belgique à cause de certaines caractéristiques propres à notre marché. Parmi elles, le fait que le courtage reste très développé chez nous. «Le courtier est rémunéré (commission) par l’assureur en fonction de la prime payée par le consommateur (17% en RC Auto)», explique Testachats. «Lorsque la prime augmente, sa commission augmente également.». Et si on regarde nos pays voisins, on constate que la souscription en ligne, soit sans intervention d’un courtier et donc sans commissions, y est beaucoup plus développée que chez nous.
Manque de digitalisation et inertie
Selon Testachats, le manque de digitalisation de la Belgique joue aussi en notre défaveur. Il pointe le fait que la loi n’oblige pas les assureurs à mettre un outil enligne à disposition des consommateurs pour leur permettre de résilier leurs contrats d’assurance par voie électronique. Ce système permettrait pourtant d’augmenter la mobilité du marché e n Belgique. Finalment, les assurés ont tendance à ne pas changer d’assurance une fois le contrat souscrit, ce qui joue en leur défaveur. «Les assureurs sont tellement en recherche de nouveaux clients qu’ils sont prêts à négocier la prime à la baisse», explique Testachats. Voilà pourquoi il ne faut donc pas hésiter à soumettre à son assureur une offre
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