Peut-on réellement voyager librement lorsqu’on appartient à la communauté LGBTQIA+?

Prendre la poudre d’escampette. S’échapper vers d’autres horizons. Cela donnerait envie à n’importe qui. Pourtant, quand on appartient à la communauté LGBTQIA+, force est de constater que l’évasion n’est pas toujours garantie. On doit parfois adapter son comportement afin de préserver sa sécurité.

par
ETX Daily Up Studio
Temps de lecture 2 min.

Qui contredirait les bienfaits de respirer un air autre que celui de notre quotidien? Et pourtant, si voyager paraît simplissime, pour peu que l’on dispose d’un passeport en règle et d’une nationalité ouvrant de multiples frontières, ce n’est pas toujours une évidence, notamment en ce qui concerne la communauté LGBTQIA+. Un thème sensible abordé dans la dernière étude menée en France par le géant de l’hébergement Booking.com, qui, même si elle repose sur des réponses déclaratives, a de quoi bousculer les consciences.

Une discrimination pas si rare

Car ce qui paraît aller de soi quand vient le moment d’organiser un séjour ne l’est pas quand on est une femme et que l’on en aime une autre, quand on ne se définit pas selon sa sexualité, quand on aime les deux sexes, etc. La problématique concerne surtout des questions de discriminations. Et malheureusement, les cas ne sont pas rares. Pas moins de 50% des voyageurs français appartenant à la communauté LGBTQIA+ en ont été victimes lors d’un voyage, ont-ils révélé. Dans les faits, 24% des voyageurs ont subi des situations se moquant des stéréotypes. Et contrairement à ce qu’il serait facile d’imaginer, les comportements déplacés, voire homophobes, ne sont pas du fait de la population locale (13%) mais davantage des autres vacanciers (19%).

S’adapter

Résultat, les voyageurs concernés n’ont pas d’autres choix que d’adapter leur comportement. Quand ils choisissent une destination, plus des trois quarts des répondants (76%) prennent en compte ce paramètre important. Pas moins de 22% de Français de la communauté LGBTQIA+ confient avoir déjà dû modifier leur comportement en voyage tandis que 16% ont même «adapté» leur apparence. Les situations où le malaise est le plus palpable concernent les sorties en soirée. En conclusion, les voyageurs de la communauté LGBTQIA+ ne peuvent être totalement libres quand vient le moment de voyager: 45% d’entre eux considèrent que certaines destinations leur sont inaccessibles pour des raisons de législation et de potentielles mises en danger compte tenu de leur orientation sexuelle.

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