Pourquoi les billets d’avions à 10 euros, c’est définitivement fini?

Les prix des billets d’avion ne font qu’augmenter et c’est loin d’être terminé.

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Rédaction en ligne
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Vous vous souvenez de l’époque où il était possible de réserver certains billets d’avions pour quelques dizaines d’euros? Cette époque semble bel et bien révolue. «Les billets à 9,99 euros sont peut-être derrière nous depuis longtemps», vient de déclarer Neil Sorahan, directeur financier de Ryanair. La compagnie aérienne irlandaise, qui vient de commander 150 Boeing 737 MAX 10, ambitionne de devenir le leader mondial dans le ciel.

Quand réserver?

Aujourd’hui, les prix des destinations intra-européennes, même les plus proches, atteignent vite la centaine d’euros, voir bien plus aller-retour. Aussi, les Belges sont de plus ne plus nombreux à revoir leurs critères de voyage à la baisse. Ils optent pour des destinations accessibles en voiture. Avec l’inflation, le budget des vacances des Belges a tendance à diminuer. En moyenne, selon une enquête d’Europe Assistance, les ménages belges consacreront cet été 2.182 euros à leurs vacances, contre 2.289 euros l’été passé (-4,7%). Au cours de l’année écoulée, les prix des billets d’avion ont augmenté de 10 à 30%, selon Anne-Sophie Snyers, CEO de la Belgian Travel Company, qui se confie auprès de nos confrères de Moustique.

Face à ce constat, les voyageurs sont de plus en plus nombreux à réserver à l’avance leur billet d’avion. De fait, les demandes de réservation n’ont jamais été aussi nombreuses en début d’année pour des voyages qui se font pourtant en été. «Ces bons résultats sont la conséquence d’une prise de conscience que les billets d’avion ne font qu’augmenter vu le contexte général des objectifs climatiques que se fixe l’UE», avance la directrice de la BTC.

Les Belges boudent les autres continents

Des excellents résultats pour les compagnies aériennes qui se frottent les mains, si ce n’est pour les destinations intra Europe. En effet, les Belges sont de moins en moins friands des vols longs courriers. Ils se distinguent d’ailleurs des autres pays européens sur ce point. De fait, les trois destinations les plus prisées en Belgique sont l’Espagne, la France et la Turquie. « Le nombre de personnes qui voyagent hors d’Europe par rapport à 2019 a diminué de 17 à 18%, en revanche, le chiffre d’affaires a augmenté de 4%. » Comment expliquer ce constat? Tout simplement en raison de la prise de conscience des Belges qui sont de plus en plus soucieux de l’impact environnemental des voyages et de la généralisation des outils de communication virtuels. Un constat qui concerne néanmoins majoritairement les voyages professionnels, puisque l’UE a renforcé en ce début d’année les critères de reporting de durabilité des sociétés. Pour l’instant, seul les voyages d’affaires sont concernés par cette mesure. Autrement dit, les voyages de loisir prisés par les Belges devraient encore pour un temps échapper à cette tendance.

Toujours selon les dires de nos confrères de Moustique, les risques de grève seraient quasiment nuls cet été chez Ryanair. Les autres compagnies aériennes semblent également avoir pris les devants pour éviter de nouvelles situations catastrophiques comme l’été dernier, où de nombreux vols avaient dû être annulés.

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