Pourquoi les radars mobiles ne vous rateront-ils plus très bientôt?
Depuis l’été 2022, les radars autoroutiers ne prennent plus en compte la marge de tolérance lorsque vous dépassez la vitesse autorisée. Bientôt, il en sera de même pour les radars mobiles. Les autorités auraient-elles besoin de renflouer les caisses de l’État?
Les radars vont décidément être de plus en plus redoutables. Depuis l’été 2022, la marge de tolérance n’est plus prise en compte par les radars autoroutiers fixes et tronçons. Dès janvier 2024, ce sera aussi le cas sur toutes les routes régionales du pays, aussi bien en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie.
Jusqu’à présent, cela pouvait encore dépendre d’un appareil utilisé à l’autre, voire d’une équipe de police à l’autre. Mais désormais, tous les radars se déclencheront dès 129km/h, soit la vitesse autorisée + la marge technique d’erreur, toujours fixée à 6%, malgré les recommandations de Vias qui souhaitait qu’elle soit ramenée à 3%.
Les radars mobiles aussi concernés
Des courriers internes du SPF Justice nous apprennent que les autorités vont aller encore plus loin. En effet, les radars mobiles vont, eux aussi, être concernés par l’élimination de la marge de tolérance. «Grâce à l’argent supplémentaire libéré lors des négociations budgétaires en octobre, nous pourrons lancer le plan d’action pour la sécurité routière à partir de 2024, dans le cadre duquel nous supprimerons entre autres les marges de tolérance et les quotas de radars mobiles sur les autoroutes», rapportent nos confrères de «Het Laatste Nieuws».
Derrière cette évolution, un objectif clair pour les autorités: faire rentrer davantage d’argent dans les caisses de l’État. «Nous voulons augmenter les risques d’être pris en flagrant délit, en augmentant le nombre d’amendes. Comme nous aurons plus de personnel, nous pourrons faire face à ce surcroît de travail», explique-t-on du côté du SPF. En 2022, l’État avait empoché 543 millions € grâce à toutes les amendes.
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