Pourra-t-on bientôt réaliser son dernier voyage dans un vélo corbillard à Bruxelles?

Il y a quelques mois, une dérogation avait été accordée pour qu’une défunte soit conduite au cimetière dans ce qui s’apparente à un vélo corbillard. Peut-on s’attendre à bientôt voir ce type de véhicules dans les rues de la capitale, comme c’est le cas dans d’autres pays? Metro fait le point.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

On le sait depuis maintenant la fin de la crise sanitaire: le vélo a le vent en poupe. Tant et si bien que certains passionnés de deux-roues (ou détracteurs des voitures) pourraient vouloir être transporté pour leur dernier voyage à vélo. C’est en tout cas ce qu’avait demandé une défunte il y a quelques mois, demande à laquelle la Ville de Bruxelles avait accédé.

Populaire dans d’autres pays

Selon Bernard Clerfayt, ministre bruxellois des pouvoirs locaux, c’est une question qui mérité d’être posée: « Cela se fait de plus en plus dans d’autres pays aujourd’hui, ça pourrait donc arriver chez nous. J’ai donc indiqué que le groupe de travail, qui réunit l’administration et les 19 communes, et qui traite des différentes matières liées aux funérailles va se pencher sur cette question. Il faut voir dans quel cadre on peut autoriser cette nouvelle pratique.»

Celui-ci ajoute que la loi ne s’y oppose pas, tant que la dignité du défunt est respectée. Et quand on y regarde de plus près, comme l’ont fait nos confrères de la RTBF, on constate effectivement que l’ordonnance bruxellois du 29 novembre 2018 concernant les funérailles et sépultures, dans son article 16, précise: «Le transport des dépouilles mortelles s’effectue de manière digne et décente, au moyen d’un corbillard ou d’un véhicule spécialement équipé à cette fin.»

Poser un cadre

Il n’y a donc pas de contre-indication quant au transport avec un vélo d’une dépouille. «Un corbillard vélo qui aurait une remorque ou une technique de transport qui permette de transporter le défunt de manière sécurisée semble tout à fait intéressant et pourrait même résoudre une série de problèmes. Je pense par exemple à des problèmes de circulation ou d’économie d’énergie», estime Cédric Vanhorenbeke, directeur de la coopérative funéraire Alvéus.

Reste à faire évoluer les mentalités et poser un cadre pour que ce type de pratiques entre définitivement dans les mœurs. «Il faudra aussi interpeller le fédéral. Ce sera peut-être au ministre fédéral de la Mobilité (Georges Gilkinet, ndlr)d’intervenir pour autoriser ce genre de véhicule», conclut Clerfayt.

Retrouvez toute l’actualité sur Metrotime.be