Quel est le futur des voyages?
Alors qu’un rapport prédisant la manière dont on voyagera en 2070 imagine que l’empreinte cardiaque deviendra le nouveau passeport, cette analyse publiée par la compagnie Easyjet démontre aussi combien la technologie sera utile pour réinventer le secteur du tourisme de façon plus durable.
Empreinte carbone d’un itinéraire, impact écologique d’un séjour à l’hôtel, gestion du nombre de visiteurs sur un seul et même lieu… Les défis du tourisme de demain sont nombreux. C’est la raison pour laquelle il est intéressant de se plonger dans le rapport publié par Easyjet pour cerner les innovations qui pourraient aider à dessiner un tourisme plus durable à l’horizon 2070.
Cette riche analyse, mise au point avec l’aide de scientifiques et d’intellectuels spécialisés dans l’ingénierie et les innovations aérospatiales, aurait pu être résumée par des projets aussi sensationnels que l’empreinte cardiaque faisant office de passeport, reléguant ainsi déjà les empreintes digitales et l’iris à une affaire du passé. L’idée aussi que les sièges d’avion puissent s’adapter aussi bien à notre morphologie qu’à notre taille et même à la température de notre corps donne aussi très sérieusement envie.
Clairement, l’avenir du voyage est à l’amélioration du confort, mais le pari de la durabilité passera aussi par la technologie. Prenez l’impression en trois dimensions. Grâce à elle, il y a toutes les raisons de croire que la valise deviendrait obsolète. Il suffirait en effet d’indiquer ses mensurations à l’hôtel où l’on séjourne pour obtenir des vêtements adaptés. Le gain est efficace à plus d’un titre: non seulement cela allège le coût du transport mais en plus, on réduit la consommation de vêtements prévus pour partir en vacances. Les scientifiques envisagent en effet que ces habits soient recyclables, voire même retravaillés pour le voyageur suivant.
La 3D serait également utile au moment des repas. On pourrait faire l’économie du gaspillage généré par les buffets du petit-déjeuner en comptant plutôt sur des robots cuisiniers qui nous préparent instantanément ce que l’on désire.
A la descente du train ou de l’avion, c’en serait donc fini de chercher le bus qui achemine les visiteurs jusqu’à leur hôtel. Une voiture autonome serait prête à vous embarquer jusqu’à destination tandis que le bolide bardé de technologie serait capable d’envoyer l’information au personnel à propos de votre arrivée imminente. Il n’y aurait donc plus de raison d’attendre pour valider l’enregistrement.
Cela dit, les clients pourraient ne plus avoir affaire aux salariés d’un hôtel afin de recevoir la clé électronique de leur chambre; la reconnaissance faciale simplifierait en effet l’ouverture de la porte. Quant aux déplacements durant le séjour, il s’agirait aussi de compter sur les voitures autonomes, à moins de préférer les taxis volants à l’image des aéronefs e-VTOL.
Qu’en est-il des hôtels?
Du côté des établissements hôteliers, ils pourraient compter sur leurs clients pour fournir de l’énergie. Si l’on envisage davantage aujourd’hui les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes pour alimenter les hôtels en électricité afin de chauffer les chambres et la piscine, l’avenir serait à la captation de l’énergie que l’on produit lorsque l’on marche pour la réemployer à destination de nos divers usages. Le rapport d’Easyjet s’appuie en fait sur le développement à Dubaï d’un projet de trottoir captant l’énergie produite par des pas, équivalente entre deux et cinq joules, au moyen de tuiles en composite reliées à un générateur électro-magnétique.
Enfin, notons que la construction des hôtels pourrait être moins coûteuse pour la planète s’ils devenaient modulables. «Il faudrait que les hôteliers soient capables d’adapter leur mobilier pour satisfaire le maximum de demandes. Les chambres seraient alors séparées par des murs mobiles, permettant de diviser une chambre double en deux simples», explique la Docteure Melissa Sterry, spécialisée dans les modèles d’avenir dans les secteurs de la construction, de l’ingénierie et du design. Et de confier «cela permettrait d’en finir avec la surcharge subie par les voyageurs solos qui les pénalise».
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