SNCB: les tickets standards coûtent-ils réellement trop cher?

La SNCB offre de nombreux billets avantageux à certains types de navetteurs comme les séniors ou les étudiants. Comparé à cela, les voyageurs qui doivent débourser le prix d’un ticket standard se sentent parfois floués tant la différence de prix est grande. Mais doit-on réellement se plaindre de ces billets? Quelle est la situation ailleurs? Metro s’est penché sur la question.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 3 min.

Que vous soyez étudiant, sénior, famille nombreuse, journaliste, etc., vous avez tous un point commun: vous bénéficiez tous d’un tarif avantageux lorsque vous voyagez avec la SNCB. Et même quand ce n’est pas le cas, vous pouvez parfois bénéficier de promotions créées par la compagnie ferroviaire. Résultat: on a le sentiment de payer un tarif totalement excessif quand il faut passer à la caisse pour régler un billet standard, qui vous donne «simplement» accès à la seconde classe.

Que paie le ticket standard?

Quand on y réfléchit, le coût de ce trajet va permettre de payer énormément de choses, comme le rappelle la SNCB à nos confrères de La Libre: «Le prix de ce ticket de train est ’tout compris’. Il comprend notamment le coût du personnel, l’électricité, la location de l’infrastructure ferroviaire, l’assurance, la TVA, le coût de distribution et le service après-vente, le matériel et son entretien et l’entretien des gares. Le prix du billet ne couvre, à lui seul, pas tous les frais. C’est pourquoi ce ticket, au même titre que les autres, fait l’objet de subventions. Il ne s’agit donc pas d’un prix basé sur le coût. Grâce à cette logique, nos tarifs sont d’ailleurs moins élevés que dans d’autres pays européens.»

Comment est calculé ce tarif?

Il y a en premier lieu une partie fixe. En second lieu, le tarif est calculé par tranche en fonction du nombre de kilomètres parcourus. Si le plafond total est basé à 23,8 euros au-delà des 146 kilomètres parcourus, il faudra donc compter 19 euros pour un Bruxelles-Ostende. Les modalités de calcul de ce type de tickets sont fixées dans le contrat de gestion que la SNCB a conclu avec l’Etat Belge. Dès lors, c’est en fonction de ce dernier que tout le reste (les promos, les tarifs de première classe, etc.) est calculé.

Quelle est la proportion de tickets standard?

Elle n’est pas si importante que ça, quand on y réfléchit. La SNCB affirme qu’ils représentent 25 millions de trajets parcourus, alors qu’en 2022, on estimait que 232 millions de trajets avaient été effectués sur le rail belge. Soit, à la grosse louche, un trajet sur dix. Par ailleurs, ce ticket représente la moitié des titres de transport vendus hors abonnement. Un navetteur sur deux qui doit donc se munir d’un ticket a droit à une réduction tarifaire.

Du changement?

«Dans la future offre tarifaire qui devrait voir le jour en 2025, toutes les réductions seront exprimées en pourcentage par rapport au tarif standard», affirme la SNCB. Des réductions supplémentaires devraient par ailleurs voir le jour en dehors des heures de pointe pour fluidifier la circulation des voyageurs.

Tout cela étant dit, la Belgique n’a pas réellement de raisons de se plaindre quant à l’offre ferroviaire proposée par la SNCB. Si l’augmentation des prix peut faire grincer des dents, elle est inévitable et les subventions nous permettent de ne pas devoir payer encore plus cher pour circuler en train.

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