Voici pourquoi passer du temps dans les embouteillages nuit à notre santé

Quand il s’agit de temps perdu dans les embouteillages, la Belgique fait figure de cancre en Europe. Et cela n’est pas sans conséquences sur la santé mentale, et pas seulement!

par
T.W.
Temps de lecture 3 min.

Saviez-vous que la Belgique était l’un des pays les plus embouteillés d’Europe? Deux villes belges se distinguent: Bruxelles et Anvers. Elles font partie du top mondial en termes d’heures perdues dans les embouteillages.

Bruxelles pire que Paris et New York

C’est simple: les bouchons à Bruxelles et Anvers sont plus importants qu’à New York, Paris ou Londres.

«À Bruxelles, l’automobiliste perd en moyenne 44 minutes par jour, soit un temps de trajet 38% plus long que sans embouteillages. Là aussi c’est chaque année un peu plus. Ces heures perdues peuvent quasi doubler en heure de pointe le matin et le soir (jusqu’à +85%)», analyse l’institut Vias.

Les nombreux impacts des embouteillages

Les embouteillages peuvent paraître inévitables, voire anodins. Pourtant, ils ont de nombreux impacts: sur l’environnement (à cause de la hausse d’émissions de gaz à effet de serre qu’ils entraînent), sur la santé et sur l’économie.

En effet, ils ont aussi un coût. Les embouteillages ont ainsi coûté 4,8 milliards € à la Belgique en 2022. Pour arriver à ce montant, la Fédération des entreprises de Belgique (FEB) et la fédération du secteur automobile (Febiac) ont calculé les coûts économiques générés par la congestion en se basant sur les pertes de temps, la consommation supplémentaire de carburant et le coût des émissions supplémentaires des véhicules, qu’elles convertissent ensuite en valeurs monétaires. Cela représente 1.06% du PIB annuel.

Des effets néfastes sur le cerveau

Il suffit d’en avoir fait l’expérience pour comprendre les effets que les embouteillages peuvent avoir sur la santé mentale (stress, énervement, fatigue, anxiété…). Mais une étude vient de montrer qu’ils avaient aussi des effets sur le cerveau. Un rapport publié le 14 janvier 2023 dans la revue scientifique Environmental Health montre que les embouteillages peuvent provoquer « une altération de la connectivité du réseau cérébral ».

Des lésions cérébrales

Concrètement, lors d’une expérience contrôlée, les chercheurs canadiens ont constaté que passer deux heures dans les bouchons pouvait occasionner des lésions cérébrales et donc une réduction des performances cognitives et des symptômes de dépression. Selon les chercheurs, sur le long terme, ces dommages peuvent altérer «la réflexion ou la capacité de travail des personnes».

Aussi des effets sur les cyclistes et les piétons

La cause? Les gaz d’échappement et les particules fines. D’ailleurs, les automobilistes ne sont pas les seuls touchés par ces effets néfastes. Les piétons et les cyclistes sont aussi concernés. Les chercheurs donnent quelques petits conseils dans leur rapport. Ils invitent les automobilistes à ne pas ouvrir leur fenêtre dans les embouteillages et à veiller au bon état du filtre à air de leur véhicule. Quant aux cyclistes et aux piétons, il leur est conseillé d’éviter les rues où il y a beaucoup de trafic dans les villes et de se tourner vers des itinéraires moins fréquentés.

Vous savez ce qu’il vous reste à faire!

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