Après le ghosting, le gophering se généralise sur Tinder et les apps de rencontre
On connaissait le ghosting, voici désormais le gophering. La génération Z serait particulièrement concernée par ce phénomène sur les applications de rencontre.
Vous venez de matcher avec quelqu’un sur une application de rencontre, la conversation est tout de suite très intéressante, et l’envie de se rencontrer vient de manière rapide. Mais une heure avant le rendez-vous, votre rencard annule subitement sa venue. Vous êtes victime de «gophering».
Le gophering, qu’est-ce que c’est?
Cette tendance consiste à organiser un premier date pour rencontrer quelqu’un qui vous intéresse avant d’annuler à la dernière minute. Mais contrairement au ghosting, qui vous amène tout de même à rencontrer votre rencard dans la vraie vie, le gophering empêche carrément toute rencontre. Un rapport annuel de l’application de rencontre Plenty of Fish avait déjà repéré cette fâcheuse tendance, en 2022, mais sous un autre nom, le «Only Plans», consistant à planifier des rencards à plusieurs reprises pour les annuler à la dernière minute. 52% des utilisateurs des applications de rencontre confiaient en avoir été victimes, selon le rapport.
Comment l’expliquer?
Mais comment expliquer ce phénomène? Aujourd’hui, la possibilité de perdre du temps et de s’engager peut paraître effrayante pour beaucoup de célibataires, ce qui conduit à une attitude hésitante face au premier rencard. Ghoster, qui implique de ne plus répondre aux appels et messages d’une personne du jour au lendemain, est devenu le moyen le plus facile pour laisser tomber quelqu’un. Une étude partagée par le Daily Mail rapportait que 71% des membres de la génération Z et 72% des Millenials ont déjà rompu une communication du jour au lendemain. Mais le ghosting, comme le gophering, sont des tendances qui dissimulent une peur du rejet.
La conseillère clinique et sexologue Stacey Diane Arañez Litam a déclaré à Forbes que rompre toute relation potentielle peut sembler «psychologiquement plus sûr» pour certaines personnes car elles n’ont pas besoin d’«affronter la vulnérabilité et le malaise qui accompagnent le risque d’abandon et de changement». Néanmoins, Alix Fox, spécialiste des relations et consultante en scénario pour la série de Netflix «Sex Education», ajoute dans un entretien pour Glamour qu’une personne qui pratique le gophering’«aime égoïstement flatter son ego en sachant que vous direz oui avec empressement à toute rencontre qu’elle propose».
Comment s’en remettre?
Si vous avez déjà été victimes de «gophering» ou ghostés, vous avez pu vous sentir blessé, dévalorisé, anxieux voire frustré. Le Dr Litam ajoute: «[Les victimes] peuvent s’engager dans des scénarios de personnalisation du genre «si seulement j’étais assez intelligent, assez attirant ou meilleur d’une manière ou d’une autre, alors cela ne serait pas arrivé’. En réalité, le problème se situe plutôt du côté de l’auteur du ghosting, et non de la personne qui est ghostée». Autrement dit, si cela vous arrive, inutile de culpabiliser car cela n’est pas de votre faute.
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