Des scientifiques utilisent des fourmis pour expérimenter des stratégies militaires

Et si on testait des stratégies militaires en les appliquant aux… fourmis ? Voilà l’idée qu’ont eu trois chercheurs de l’université d’Australie occidentale. On te raconte cette expérience loufoque.

par
C.D
Temps de lecture 2 min.

Le savais-tu ? Les fourmis sont less insectes parfaits pour analyser et comprendre les mouvements de groupe et les actions coordonnées. Partant de ce constat, trois scientifiques australiens ont décidé de tester des stratégies militaires en utilisant ces petits insectes à six pattes.

Première étape sur PC

Pour commencer leur expérience, les chercheurs ont utilisé un étrange simulateur: Age of Empires II, un jeu de stratégie en temps réel sorti en 1997 sur PC. Dans le jeu, ils ont fait s’affronter des « chevaliers teutoniques », unité la plus forte du jeu, contre des « épéistes à deux mains », une unité plus moyenne. Lors du premier essai, l’unité la plus forte a battu sans grande surprise son adversaire. Ils ont ensuite multiplié les épéistes par cinq et le résultat s’est inversé. Complexifiant l’expérience, ils ont fini par réaliser qu’à peine neuf chevaliers teutoniques étaient capables de tenir tête à 70 épéistes.

En pratique avec des fourmis

Une fois la simulation effectuée, les chercheurs sont passés à la pratique. Pour se faire, ils ont choisi deux espèces de fourmis. Tout d’abord, la fourmi d’Argentine, un insecte ravageur de deux millimètres capable de former d’immenses colonies (armées). Cette dernière représente l’épéiste. Face à alle, la fourmi à viande australienne, qui a, elle, un rapport poids/taille 40 fois supérieur à son homologue et représente donc le chevalier teutonique. Lors de leurs essais, les chercheurs ont observé que, de nombreuses fois, les fourmis australiennes ne prenaient même pas la peine d’attaquer leurs petites congénères argentines. D’autres fois, les petites tentaient d’attaquer les plus grandes etmouraient inévitablement.

Un constat parlant

Au bout de 24 heures, toutes les fourmis argentines mouraient. Mais les chercheurs ont aussi remarqué que plus le nombre de fourmis argentines était élevé, plus il y avait de fourmis à viande tuées. Un autre constat: dans un environnement complexe, les fourmis australiennes, soit les soldats expérimentés, étaient moins souvent tuées lorsque l’environnement était simple. « La complexité environnementale influence effectivement la relation entre la taille du groupe et la capacité de combat du groupe», concluent donc les chercheurs.

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