Il faut dépenser minimum 4.000 euros dans ces restaurants de Saint-Tropez

Saint-Tropez est cher… très cher. Une enquête de Business Insider vient de révéler que certains restaurants de la ville exigent un minimum de dépenses de 4.000€ par table, ou de près de 1.400€ par personne. De quoi poser question !

On faiblit
par
C.D
Temps de lecture 3 min.

«Douliou Douliou Saint-Tropez», on n’est pas sûr que la dernière enquête de Business Insider donne autant envie que le célèbre film de se rendre dans la ville très prisée de la Côte française. Comme l’enquête le dénonce, certains restaurants de la ville « refuseraient les réservations aux clients qui souhaiteraient revenir mais qui n’ont pas dépensé assez lors de leur dernière visite». Pour réserver une table dans ces luxueux restaurants, il faudrait assurer de dépenser 4.000€ (minimum !) par table, ou près de 1.400€ par personne. Des montants astronomiques.

Faites chauffer la carte de banque

Si l’enquête choque certains, elle étonne peu ceux qui connaissent la ville régie par des codes et coutumes liés à l’argent. Comme dénoncé, certains restaurants n’hésitent pas à vous refuser une réservation si vous n’avez pas été assez généreux en pourboires et/ou n’avez pas assez consommé assez lors de votre dernier passage. Lors de la réservation, «on vous demande vos nom et prénom. Il est vérifié si vous êtes enregistrés dans leur fichier. C’est à ce moment-là qu’est évalué ce que vous avez déjà dépensé, commandé en boissons… jusqu’au pourboire», explique un connaisseur du milieu. En clair, si vous n’apparaissez pas comme étant un bon client, il y a de grande chance qu’on vous réponde que le restaurant est complet jusqu’à fin août et qu’on vous redirige vers un des autres restaurants du groupe.

Une pratique connue et illégale

La méthode serait maintenant tellement répandue, que les restaurateurs ne la dissimuleraient même plus. « Même les services de conciergerie de luxe n’hésitent plus à parler en termes de minimum spending lorsque vous faites appel à leurs services», explique une commerçante de Saint-Tropez. Il faut donc leur assurer un montant de dépenses minimum, très élevé, pour décrocher une table dans un des restaurants-clubs les plus prisés de la ville.

La maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, qui est au courant de la pratique s’y oppose farouchement. «Équivalente à l’établissement d’un fichier contenant des informations nominatives, au mépris des textes relatifs à la protection des données personnelles, cette base de données n’est ni plus ni moins qu’un traçage purement illégal, dès lors que le consentement n’est pas requis », a-t-elle exprimé. La récolte de ces informations pose en effet grandement question. La maire n’hésite d’ailleurs pas à comparer ce minimum spending imposé par les restaurants chics à de « l’extorsion de fonds pure et simple». Elle trouve l’incitation à donner des pourboires tout aussi scandaleuse. «Nous sommes encore bien loin de l’essence même d’un pourboire, qui représente la satisfaction du client», dénonce-t-elle.

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