«J’ai une partie du crâne en moins»: le témoignage bouleversant de Hedi, défiguré par un tir de Flash-Ball lors d’émeutes à Marseille (Vidéo)
À la suite de la mort de Nahel à Nanterre, la France a connu de nombreuses nuits d’émeutes dans plusieurs villes du pays. Cela a notamment été le cas à Marseille. Lors d’une de ces nuits, la vie de Hedi a été bouleversée à tout jamais. Pris au piège et frappé par des policiers, le jeune homme livre un témoignage choc au micro de Konbini.
Le 27 juin dernier, Nahel, un adolescent franco-algérien de 17 ans, est tué par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. S’en sont suivies de nombreuses nuits agitées un peu partout en France. Ainsi, des émeutes ont éclaté dans différentes villes du pays. Et notamment à Marseille. Hedi, un jeune homme de 22 ans, n’oubliera pas la nuit du 1er au 2 juillet 2023. Il nous explique pourquoi dans un témoignage choc qu’il a livré au micro de Konbini.
Dans la vidéo publiée par le média en ligne français, Hedi se remémore avoirressenti, cette fameuse nuit-là, «un impact» sur la tête en se retournant vers les policiers qu’il venait de croiser dans les rues de Marseille. «Avec un ami, on a croisé une équipe de la BAC. On leur a dit bonsoir et on a vu qu’ils n’avaient pas envie de discuter avec nous. Et ensuite ça a commencé. En me retournant, j’ai reçu un impact dans la tête. Au début, je ne savais pas bien ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a attrapé et on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir», explique Hedi. Avant d’enchaîner «On a commencé à me frapper. Il y en a un qui était allongé sur moi, donc je ne pouvais pas bouger. Il y en a qui m’ont frappé avec les poings, d’autres avec les matraques». Le jeune Marseillais déclare ainsi avoir été roué de coups par les policiers.
Des faits très graves aux conséquences lourdes
Pour Hedi, les conséquences physiques de ces faits graves sont lourdes. «Je me suis fait casser la mâchoire. (…) J’ai été opéré de la tête. On a été obligé de m’enlever un bout de crâne». Au total, le jeune homme sera resté une semaine en réanimation et deux semaines dans un service de neurochirurgie. Et les stigmates de la violence qu’il a subie resteront gravés à vie. En effet, Hedi s’est vu posé sur son crâne pas moins de 65 agrafes. Et comme il l’explique, un morceau de son crâne a même dû être retiré. «Je me suis regardé une fois à l’hôpital par curiosité mais c’était trop», confesse le Marseillais. «Quand tu vois que ton crâne il n’est plus comme avant, c’est super dur à supporter(…)j’ai perdu presque dix kilos».
Quatre policiers mis en examen
À la suite de ces graves faits, une enquête a été ouverte et quatre policiers ont été mis en examen pour violences.L’un d’eux a même été placé en détention.Ils sont tous soupçonnés d’avoir porté les coups au jeune Hedi cette nuit du 1er au 2 juillet. Une nuit qui aura tristement changé sa vie à tout jamais. «Malheureusement, je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant. Ma vie d’avant, elle était bien», conclut-il.
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