La Première ministre britannique propose une réduction des impôts pour les femmes faisant des enfants
Et si les femmes gagnaient de l’argent pour faire des enfants? C’est en tout cas ce que suggère Liz Truss, cheffe de file du parti conservateur, fraichement promue au rang de Première ministre britannique suite à la démission de Boris Johnson.
Le Royaume-Uni manque actuellement de main d’oeuvre et dépend énormément de son immigration. La Première ministre britannique Liz Truss souhaite augmenter cette immigration afin d’occuper tous les postes vacants dans son pays et empêcher de freiner sa croissance. Mais la conservatrice envisage également d’encourager les femmes à faire des enfants, via une réduction des impôts.
«Nous souffrons actuellement d’une pénurie de main d’oeuvre. Nous devons avoir plus d’enfants, le taux de natalité ne cesse de baisser. Regardez ce qui se fait en Hongrie: il réduisent les impôts des mères qui font plus d’enfants», a-t-elle déclaré au journal «The Sun». Depuis 60 ans, les femmes britanniques ont de moins en moins d’enfants. En 1964, elles avaient en moyenne 2,93 enfants alors que ce chiffre est tombé à 1,58 enfant par femme en 2020.
Cette proposition survient dans un contexte où Liz Truss s’oppose à sa ministre de l’Intérieur, Suelle Braverman, qui veut voir le nombre d’immigrants diminuer. Elle souhaite ne plus compter que sur 100.000 immigrés dans son pays, alors que ce chiffre s’élève actuellement à 240.000. Elle a également bloqué les tentatives du ministre du Travail Jacob Rees-Mogg de faire venir davantage d’étrangers en Grande-Bretagne pour devenir fleuristes, coiffeurs et urbanistes.
Bénéficier de réductions sur ses impôts boostera-t-il réellement le taux de natalité en Grande-Bretagne? La question sera sans doute posée dans les prochaines semaines, voire dans les prochains mois.