Le vendredi 13 porte-t-il chance ou malchance?

En 2023, il y aura deux vendredis 13. Le premier tombe aujourd’hui et le second en octobre. Traditionnellement, un vendredi 13 est synonyme de rush dans les librairies et de ruée sur les jeux d’argent. Estimant qu’il s’agit d’un jour porte-bonheur, de nombreux joueurs tentent leur chance aux jeux à gratter, au loto ou à l’EuroMillions. Mais d’où vient cette superstition?

D’abord un jour synonyme de malheur

En réalité, pendant des centaines d’années, le vendredi 13 a été un jour synonyme de malheur. Les origines remontent à la Bible et à la religion chrétienne. Le dernier repas de Jésus avant sa crucifixion a eu lieu un vendredi. Il était entouré de ses 12 apôtres et ils étaient donc 13 autour de la table. Ce serait le dernier et le 13e d’entre eux, Judas, qui aurait trahi le Christ. Il n’en fallait pas plus pour que le vendredi 13 devienne un jour craint par de nombreuses personnes.

Connaissez-vous la «paraskevidékatriaphobie»?

Parallèlement, le chiffre 13 a depuis longtemps été synonyme de désordre et de malchance. La raison? Il suit le 12, qui fut de tout temps synonyme d’harmonie (12 mois, 12 heures, 12 Dieux de l’Olympe, 12 travaux d’Hercule…). L’imaginaire chrétien a donc renforcé cette superstition en créant la «paraskevidékatriaphobie», la peur du vendredi 13.

Comment le vendredi 13 est devenu un porte-bonheur

Pendant des siècles, le vendredi 13 a ainsi été synonyme de malheur. Ce n’est que récemment qu’il a perdu son aspect «maléfique». Pour l’anthropologue français Dominique Desjeux, c’est tout simplement «le résultat d’un retournement symbolique consistant à transformer ce qui était au départ négatif en positif».

Les loteries n’y sont pas pour rien et elles ont largement contribué à faire du vendredi 13 un jour de chance. Aujourd’hui, en France, une personne sur trois estime que le vendredi 13 porte bonheur et les gens sont deux fois plus nombreux à jouer à des jeux d’argent qu’un vendredi habituel.

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