Les séniors sont 92% à ne jamais avoir entendu le mot «quoicoubeh»

Connaissez-vous le mot «quoicoubeh», que tous les jeunes utilisent depuis maintenant des mois? Si ce n’est pas le cas, c’est peut-être parce que vous avez plus de 65 ans. Selon une étude de l’Ifop, ils seraient 92% à ne jamais avoir entendu le terme.

par
Sébastien Paulus
Temps de lecture 2 min.

Le terme «quoicoubeh» ne vous dit rien? Metro vous propose une petite séance de rattrapage. À la base, le mot provient d’un défi lancé sur TikTok il y a quelques mois et qui a rencontré un grand succès auprès des jeunes. Le but: lancer «quoicoubeh» à quelqu’un qui vient de dire «quoi». C’est une variante de la blague «Quoi? feur!», si vous préférez. Mais dans notre cas, cela ne veut strictement rien dire, et c’est donc une forme d’humour par l’absurde.

Quelques chiffres

Une étude menée par l’Ifop révèle que 60% de la population française n’a jamais entendu ce terme. Les séniors sont carrément 92% à ne pas connaître ce mot. Le sondage révèle aussi que 87% de 15-24 ans savent de quoi il s’agit. Chez les 25-34, ils sont 73% mais le chiffre chute à 19% pour les 50-64 ans et à 8% chez les 65 ans et plus.

Et les personnes piégées par cette blagues sont plus nombreux que ceux qui l’utilisent. Seulement 6% de la population a déjà employé le terme pour faire une blague, alors que 18% a été piégé par celle-ci.

Une école sévit

En France, ces deux blagues ne sont plus du tout au goût de la direction d’une école, qui a décidé de sévir. Un établissement a prévu de sanctionner les élèves qui disent «quoicoubeh» de trois heures de retenue. Il est préférable d’utiliser le terme «apanyae», puisque l’on ne récolte «que» deux heures de colle avec cette expression.

Pourquoi ça agace?

Selon le linguiste Médéric Gasquet-Cyrus, interrogé par nos confrères de France 3, l’explication est simple: «Cela fait nous sentir plus vieux. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce n’est ni bien ni mal: c’est normal. Il n’y a aucune raison de s’inquiéter: au contraire, lorsque les jeunes jouent avec le langage, c’est une bonne chose.»

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