Affaire Jürgen Conings: l’autopsie en dit plus sur la date du décès du militaire
En étudiant l’évolution des larves et d’autres éléments, l’autopsie donne une fourchette assez large pour le moment de la mort, entre le lendemain de la disparition et le début du mois de juin. Durant ce laps de temps, la météo avait fortement évolué, passant de 9 à plus de 30 degrés.
Le militaire d'extrême droite Jürgen Conings, suspecté d'avoir voulu perpétrer une attaque terroriste, s'est donc probablement donné la mort peu après sa disparition, le 17 mai, a déclaré lundi le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw dans une interview accordée à Radio 1 et répercutée par plusieurs médias. Cette présomption est basée sur le podomètre du smartphone de celui qui fut un temps l'homme le plus recherché de Belgique, mais l'heure exacte de sa mort reste inconnue.
Le juge d’instruction a demandé des actes supplémentaires afin de déterminer une heure plus précise dans la mesure du possible.
Des indices grâce à son portable
La justice pense que le décès s’est plus que probablement produit durant les premiers jours de la cavale. «Nous avons regardé son téléphone portable», a expliqué le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw dans une interview à Radio 1 de la VRT.
Le GSM contenait une application de santé enregistrant tous les mouvements de son propriétaire. En quittant la caserne de Bourg-Léopold le 17 mai dernier avec une série d’armes de guerre, le soldat s’est rendu à proximité de la maison du virologue Marc Van Ranst qu’il avait menacé. De là, il est retourné dans le Limbourg où il a garé sa voiture à côté du Dilserbos. «Nous savons qu’il a fait environ 800 pas le 18 mai, puis cela s’est arrêté», a précisé le procureur Van Leeuw. Cette distance peut correspondre à l’emplacement de son corps. «Il est plus que probable qu’il s’est suicidé dans les premiers jours après sa disparition», a estimé le magistrat auprès de nos confrères de la VRT.