Affaire Kinder: 119 cas d’infections à la salmonelle ont déjà été confirmés en Europe, la plupart chez des enfants de moins de dix ans
Cent cinquante cas confirmés et probables d’infections à la salmonelle ont été signalés dans neuf pays de l’Union européenne ainsi qu’au Royaume-Uni, selon deux agences européennes
Cent cinquante cas confirmés et probables d’infections à la salmonelle ont été signalés dans neuf pays de l’Union européenne ainsi qu’au Royaume-Uni, indiquent mardi le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Ces deux agences situent l’origine du foyer épidémique dans une usine Ferrero, fabriquant des produits Kinder, située à Arlon, en Belgique.
La plupart des cas chez des enfants de moins de 10 ans
En date du 8 avril, 119 cas confirmés et 31 probables avaient été signalés en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en France, en Irlande, au Luxembourg, en Norvège, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni. La plupart des infections ont été enregistrées chez des enfants de moins de dix ans.
L’ECDC et l’EFSA rappellent que de la salmonelle avait été détectée en décembre par Ferrero dans son usine d’Arlon, sur un filtre à la sortie des deux réservoirs de matières premières. «L’entreprise avait alors mis en place des mesures d’hygiène et renforcé l’échantillonnage ainsi que les tests sur les produits et sur l’environnement de transformation. Après des tests négatifs, les produits chocolatés avaient ensuite été distribués en Europe et dans le reste du monde.»
Un premier cas le 21 décembre 2021
Cependant, à la fin du mois de mars, des cas humains d’infection ont pu être reliés aux produits Kinder grâce aux données de séquençage de la bactérie. Le premier cas est apparu le 21 décembre 2021 au Royaume-Uni, précisent l’ECDC et l’EFSA.
Vendredi dernier, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a décidé de rappeler tous les produits Kinder fabriqués à Arlon, peu importe la date de péremption ou le numéro de lot. Elle a retiré son autorisation à l’usine qui a dû fermer ses portes. Une enquête a également été ouverte par le parquet de Luxembourg.
Le nombre de contaminations est probablement plus élevé
L’EFSA et l’ECDC précisent que «des investigations supplémentaires sont nécessaires pour identifier la source exacte et le moment précis de la contamination ainsi que les facteurs possibles qui y ont contribué. L’évaluation d’une utilisation plus large de matières premières contaminées dans d’autres usines de transformation devra également être effectuée».
En outre, il est probable que le nombre de contaminations puisse être plus élevé, «le typage moléculaire n’étant pas systématiquement pratiqué dans tous les pays», préviennent les agences.