Combien de jours de congés sont nécessaires pour que le travailleur recharge ses batteries?
Les travailleurs belges estiment que la durée de congés nécessaire pour recharger les batteries s’élève à 16 jours, montrent mercredi les résultats d’une étude menée par le prestataire de services RH SD Worx auprès de 10.119 salariés européens dont 1.098 Belges. Cette durée est proche de la moyenne européenne qui s’élève à 17 jours.
Les chiffres montrent de grandes disparités entre les différents pays européens. Ainsi, les travailleurs britanniques estiment avoir besoin de 8,5 jours de congés pour refaire le plein d’énergie alors que leurs confrères espagnols ou finlandais désirent une période beaucoup plus longue, qui s’élève à respectivement 27 et 34 jours.
Le fait de prendre une période de congés fixe chaque année est plus équilibré à travers l’Europe. 42% des Belges déclarent effectuer cette pratique alors que la moyenne européenne s’élève à 37%. Les Anglais (39%), les Allemands (38%) et les Italiens (38%) par exemple, ne se démarquent pas fortement des Belges.
«Besoin d’une flexibilité suffisante»
Par contre, la différence entre les pays est plus forte lorsqu’il s’agit du délai dont les travailleurs ont besoin pour demander un congé. Celui-ci s’élève à 31 jours en Belgique, encore une fois assez proche de la moyenne continentale de 37 jours. La disparité européenne s’étend de 11 jours (Norvège) à 75 jours (Allemagne).
SD Worx constate enfin que la numérisation croissante sur le lieu de travail n’entraîne pas un grand nombre de demandes numériques de congés. Seulement la moitié des travailleurs belges ainsi que 58% des employeurs du pays demandent leurs congés par un moyen numérique.
L’analyse de l’étude par Cathy Geerts, Chief HR Officer chez SD Worx, est claire: «Il est important que les employés bénéficient d’une flexibilité suffisante dans la planification de leurs vacances afin qu’ils puissent réellement trouver un équilibre optimal entre vie professionnelle et vie privée. Néanmoins, la forme que prend cet équilibre varie d’un travailleur à l’autre.»