Coup de tonnerre à Brussels Airport: Ryanair ferme sa base aérienne

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair va fermer définitivement sa base à Brussels Airport, indique mercredi dans un communiqué le syndicat chrétien flamand ACV Puls. Au total, cette décision entraînerait la perte de 59 emplois.

par
Belga
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L’information a été confirmée par la compagnie elle-même qui opérera tout de même des vols cet été au départ et à destination de Zaventem, au moyen d’avions basés à l’étranger.

Ryanair avait déjà décidé de fermer sa base durant la saison d’hiver mais ce sera aussi le cas pour la saison estivale. La décision a été annoncée aux syndicats ce mercredi au cours d’un conseil d’entreprise extraordinaire. Plusieurs destinations estivales au départ du Brussels Airport pourraient donc passer à la trappe. Ainsi, l’été dernier, Ryanair proposait 16 connexions à Bruxelles et ce nombre va tomber à 12 pour l’été 2023. «Bruxelles ne sera plus une base mais simplement une destination pour Ryanair», résume Didier Lebbe, permanent CNE.

Pas d’impact sur le trafic à Charleroi

Ce changement n’aura pas d’impact sur le trafic estival à Charleroi où Ryanair proposera 109 connexions, trois de plus qu’un an auparavant.

La direction de la compagnie à bas coûts justifie sa décision par le fait que les responsables du Brussels Airport ont décidé d’augmenter leurs tarifs de 11% à partir d’avril. «Contrairement à bon nombre d’aéroports européens qui réduisent les prix afin de récupérer un niveau de fréquentation d’avant la pandémie, Zaventem choisit d’augmenter une nouvelle fois les prix, de 11%, pour les compagnies et les passagers, se rendant encore moins compétitif par rapport aux autres aéroports belges et européens.»

Une étonnane concurrence

Le syndicat chrétien pointe de son côté «une concurrence étrange entre les aéroports de Charleroi et de Zaventem». «Les tarifs à Charleroi sont aujourd’hui incroyablement bas. Ryanair joue sur ces tarifs bon marché dans des aéroports secondaires pour faire des bénéfices», avance la formation syndicale. «Le fonds de commerce de Ryanair, ce sont les aéroports secondaires qui offrent de meilleurs prix», ajoute Didier Lebbe.

Le patron de Ryanair a, à plusieurs reprises, critiqué le montant des taxes aéroportuaires au Brussels Airport. Lors du retrait cet hiver des deux avions en place à Bruxelles, il avait averti que rien n’était garanti concernant leur retour cet été.

Didier Lebbe précise que l’annonce de mercredi ne constitue pas une surprise pour les 44 travailleurs de cabine et la quinzaine de pilotes concernés. L’ACV PULs/CNE espère que l’entreprise appliquera correctement la procédure de licenciement collectif afin d’offrir toutes les alternatives d’embauche envisageables au personnel, par exemple à la base de Charleroi. Une première réunion est programmée la semaine prochaine.

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