Des chercheurs belges ont une piste pour retirer le CO2 de l’air

Un projet de recherche européen coordonné par l’université d’Anvers (Universiteit Antwerpen) étudie la possibilité d’extraire rapidement de grandes quantités de carbone de l’air grâce à des minéraux, des champignons, des bactéries et des vers. Cette option pourrait être une aide utile dans la lutte contre le réchauffement climatique.

par
Belga
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«La grande majorité de la croûte terrestre est constituée de silicates, un groupe important de minéraux», expliquent les chercheurs du projet. «Leur processus lent et naturel d’altération a un impact significatif sur les concentrations de CO2». Les scientifiques souhaitent accélérer ce processus pour pouvoir éliminer le carbone de l’air afin de ralentir le réchauffement climatique.

Sara Vicca, coordinatrice du projet, est à la tête d’une équipe de scientifiques dont l’objectif commun est d’aborder les recherches existantes sur les intempéries sous un angle totalement nouveau. «Nous allons examiner si nous pouvons pousser le processus d’altération à des vitesses sans précédent dans un réacteur», s’est réjouie Sara Vicca. «Notre objectif ambitieux est d’ouvrir la voie à une nouvelle technologie peu coûteuse pour absorber le CO2, sans nécessiter beaucoup d’énergie supplémentaire.»

«Un mini écosystème»

Les vers, les bactéries et les champignons jouent un rôle d’accélérateur dans l’altération naturelle. Les nouvelles recherches porteront sur la manière de créer une interaction entre les organismes dans un réacteur à taux anormalement élevé d’altération du carbone. «Nous devons maintenir en vie différents organismes, en leur donnant juste assez de nourriture, de CO2, d’eau et d’oxygène pour qu’ils assurent une altération maximale. En plus de cela, nous devons optimiser le réacteur pour différents organismes. Nous créons donc un mini-écosystème dans le réacteur», détaille le chercheur Siegfried Vlaeminck.

Les scientifiques de l’intelligence artificielle connecteront un système informatique intelligent au réacteur. Ce système surveillera continuellement les taux d’altération pour contrôler et adapter les réactions. Ce contrôle automatique devrait devenir la clé pour accélérer l’altération.