Des comprimés d’iode sont disponibles gratuitement en pharmacie: faut-il s’en procurer?

La situation actuelle en Ukraine ne nécessite pas de se procurer rapidement des comprimés d’iode en pharmacie ou d’en prendre, a rappelé hier l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN).

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Belga avec rédaction en ligne
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Depuis lundi, plus de 30.000 Belges se sont rendus en pharmacie afin d’obtenir gratuitement une boîte de comprimés. Ceux-ci ne sont toutefois utiles qu’en cas d’incident nucléaire impliquant un rejet d’iode radioactif et permettent de protéger la thyroïde.

Inquiétude chez certains Belges

Les derniers développements du conflit en Ukraine, dont la prise du site de Tchernobyl par l’armée russe et la mise en alerte de la force de dissuasion atomique russe, ont suscité l’inquiétude de certains Belges. L’AFCN rappelle que l’émission potentielle d’iode radioactif ne concerne pas des centrales n’étant plus en fonctionnement, telle que la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Ingérer de tels comprimés ne présente en outre aucun intérêt pour le moment, ceux-ci n’étaient efficaces qu’en cas d’incident nucléaire impliquant un rejet d’iode radioactif. «La prise d’iode stable est efficace pour protéger la thyroïde d’une contamination à l’iode», précise l’Agence fédérale de contrôle nucléaire «C’est particulièrement important chez les enfants, afin d’éviter le développement à long terme de cancers. Pour être efficaces, ces comprimés doivent être utilisés au bon moment, quand les autorités compétentes recommandent de les prendre.»

Un stock important dans les pharmacies

Ces comprimés sont disponibles gratuitement dans toutes les pharmacies du royaume. Les autorités et pharmacies disposent de stocks importants qui pourront être mis à disposition des citoyens si un incident nucléaire survenait, insiste l’AFCN. Ils peuvent être stockés à domicile et ont une durée de validité très longue.

Les autorités belges préconisent, depuis 1999, aux personnes habitant à 20 kilomètres autour d’un site nucléaire, d’en disposer chez eux. Cette recommandation a été étendue en 2018 à l’ensemble des personnes et collectivités en charge d’enfants sur le territoire belge.