Des cours de néerlandais imposés à l’école? «C’est scandaleux que ce ne soit pas obligatoire»
«Le niveau de pouvoir fédéral devrait pouvoir obliger les Wallons à apprendre le néerlandais.» C’est «scandaleux» que ce ne soit pas obligatoire dans l’enseignement francophone. C’est avec cette sortie dans les colonnes de la Libre et de la DH que Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations (et candidat à la présidence du CD&V), a relancé mardi le débat autour de l’enseignement des langues en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Invoquant la nécessaire «unité» au sein de notre royaume, Ecolo, PTB et PS rejoignent Sammy Mahdi. Selon eux, l’enseignement du néerlandais devrait être imposé aux élèves wallons et bruxellois. Pour les régions frontalières, l’apprentissage de l’allemand pourrait être privilégié.
Du côté du MR et des Engagés, on se veut plus nuancés: les partis ne soutiennent pas l’obligation, mais insistent néanmoins sur l’importance du multilinguisme. «La deuxième langue d’apprentissage doit être une des langues nationales. Et il ne faut pas une réforme mais juste changer la règle», indique le président des Engagés Maxime Prévot, dans les colonnes de la Dernière Heure. Défi, de son côté, prône l’enseignement en immersion pour développer le multilinguisme.
Alors qu’en Flandre l’enseignement du français est obligatoire dès la cinquième primaire, l’enseignement du néerlandais ne l’est pas en Wallonie, sauf dans les communes à la frontière linguistique. Résultats: des milliers d’élèves sortent chaque année des humanités sans même maîtriser les notions de base du néerlandais. L’apprentissage du néerlandais comme seconde langue est en revanche obligatoire dans les 19 communes bruxelloises.