Des dizaines de milliers d’animaux meurent encore chaque année lors de tests et d’expériences
Plus de 51.000 animaux ont subi des tests en région de Bruxelles-capitale en 2022.
En 2022, 51.551 animaux ont subi des tests en région de Bruxelles-capitale (RBC), ressort-il des statistiques publiés par Bruxelles environnement, dénoncés lundi par l’ASBL Suppression des expériences sur l’animal (SEA). À ceux-là, viennent s’ajouter les 133.693 animaux élevés pour des procédures scientifiques, mais qui ont été tués ou sont morts sans avoir été utilisés, apprend-on également dans le rapport de l’organisme régional.
Quels sont les animaux utilisés?
Sur les 133.693 animaux, 95,15% d’entre eux étaient des souris, 4,06% des poissons zèbres, 0,79% des rats et «un nombre négligeable d’animaux étaient des cobayes», peut-on lire dans le rapport. Bruxelles environnement précise qu’aucun primate non-humain, carnivore, lagomorphe, équidé, reptile, amphibien ou céphalopode n’a été utilisé en 2022.
Les expérimentations ont été menées principalement en recherche fondamentale (70,14% correspondant à 36.160 animaux), dans le secteur de la recherche translationnelle et appliquée, notamment pour élaborer des produits (15,90%, soit 8.197 animaux) dans le domaine de l’utilisation réglementaire et la production de routine, c’est-à-dire les essais de toxicité et d’innocuité (13,78%, soit 7.103 animaux).
Plus de 10.000 expériences qui provoquent de grandes souffrances
Par ailleurs, les expérimentations dites de «sévère gravité», autrement dit, provoquant de grandes souffrances et pouvant entraîner la mort au cours de l’expérience, ont été pratiquées sur 10.314 animaux en 2022, dont 9.652 souris. À titre de comparaison, ces expérimentations avaient été menées sur 11.703 animaux en 2021.
«S.E.A. dénonce à la fois le gaspillage de vies animales et les souffrances infligées aux animaux dans les laboratoires bruxellois», s’indigne l’ASBL. «Seuls des contrôles réguliers, non annoncés, dans tous les laboratoires d’expérimentation animale permettraient de vérifier si la loi est respectée. Des sanctions dignes de ce nom, et pas de simples sanctions administratives, devraient être appliquées en cas de non-respect de la loi», poursuit SEA.