Des restrictions possibles pour les voyageurs européens en cas d’apparition de nouveaux variants
Les Vingt-Sept se sont mis d’accord vendredi pour coordonner leurs mesures afin de faciliter les voyages dans l’Union européenne cet été avec l’adoption du certificat Covid, mais prévoient la possibilité de réintroduire des restrictions en cas d’émergence d’un variant.
À partir du 1er juillet, une personne munie d’un certificat Covid européen, attestant soit qu’elle a été vaccinée contre la Covid-19, soit qu’elle a passé un test négatif, soit qu’elle est immunisée à la suite d’une infection, devrait pouvoir voyager dans le bloc sans subir de restrictions telles que des tests supplémentaires ou une quarantaine. Mais des exceptions ont été prévues, face à la menace de variants à forte contagiosité, dans une recommandation approuvée vendredi par les ambassadeurs des pays membres et citée par Sudinfo.
Le texte prévoit que « lorsque la situation épidémiologique dans une région d’un État membre ou dans un État membre se détériore rapidement, notamment en raison d’une prévalence élevée de variants (…), les États membres peuvent déclencher un frein d’urgence ». Dans ce cas de figure, « de façon exceptionnelle et temporaire », des tests de dépistage ou des quarantaines peuvent être imposés par le pays de destination, même aux titulaires de certificats Covid.
Cette mesure est similaire au frein d’urgence annoncé vendredi dernier par les gouvernements de Belgique, à l’issue d’un comité de concertation. Les ressortissants belges de retour de zone à très haut risque (variants préoccupants) doivent respecter une quarantaine obligatoire de 10 jours avec test PCR effectué le jour 1 et le jour7, même s’ils ont été complètement vaccinés ou ont déjà effectué un test qui s’est révélé négatif dans le pays en question.
Harmonisation européenne
Les 27 se sont aussi mis d’accord pour harmoniser les durées de validité des tests PCR (pas plus de 72 heures avant l’arrivée à destination) et antigéniques (pas plus de 48 heures). Ils sont convenus que les enfants de moins de 12 ans qui voyagent devaient être dispensés de tests. Et que les mineurs voyageant avec leurs parents ou un accompagnateur ne devaient pas se voir imposer de quarantaine si l’adulte les accompagnant n’y est pas soumis.
Les pays ont assoupli les critères de classification des zones à risques, qui servent à réaliser la carte publiée de façon hebdomadaire par le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC).
La Commission, soucieuse du retour à la libre circulation au sein de l’espace Schengen, s’est réjouie de l’approbation de cette recommandation – décision dont l’application n’a toutefois pas de caractère contraignant – dont elle est à l’origine. « Nous pouvons être confiants sur le fait qu’avec ces mesures actualisées et le certificat numérique Covid de l’UE, les Européens vont pouvoir profiter de vacances d’été en sécurité avec des restrictions qui, quand elles existent, ne seront que limitées », a déclaré un porte-parole de l’exécutif européen, Christian Wigand.