Des sympathisants de Jürgen Conings se sont réunis lors d’une veillée à Dilsen-Stokkem
Une centaine des sympathisants de Jürgen Conings se sont rassemblés lors d’une veillée dimanche soir. Les participants se sont rendus vers le domicile de l’ancien militaire, dont le corps sans vie a été retrouvé dimanche, pour y déposer des bougies et des fleurs.
Organisée vers 20h00, la veillée était voulue «en mémoire de Jürgen, contre le système corrompu en Belgique et contre les failles de la Défense». La veillée était silencieuse à l’exception d’applaudissements devant le domicile de Jürgen Connings, traqué cinq semaines durant par la police. La compagne de ce dernier a aussi reçu des marques de soutien des sympathisants.
La famille de l’ex-militaire était aussi présente lors de la veillée. La découverte du corps met fin à une chasse à l’homme de plusieurs semaines dans le parc national de Haute Campine.
Sa femme entendue
La compagne de Jürgen Conings a par ailleurs été interpellée et interrogée, samedi, en tant que suspecte dans le cadre de la disparition du militaire, a déclaré son avocat au micro de VTM Nieuws confirmant une information du Belang van Limburg parue dimanche après-midi.
«Je regrette que des informations aient filtré à ce sujet. Et je veux être très clair sur un point : ma cliente n’a rien à voir avec tous ces faits», a insisté l’avocat. D’après lui, les inspecteurs soupçonnaient la petite amie de Jürgen d’être toujours en contact avec son compagnon. «Mais en fin de compte, elle n’a jamais été officiellement suspectée.»
L’avocat veut maintenant qu’on laisse sa cliente tranquille. «Elle a traversé une période très difficile ces dernières semaines. Elle a vraiment vécu l’enfer. Cette dame n’a donc rien à voir avec les idées ou les projets de Jürgen Conings», a-t-il déclaré. «Je peux vous dire qu’elle se posait au moins autant de questions que la police.»
Marc Van Ranst libéré
Marc Van Ranst (KU Leuven) a, lui, pu rentrer chez lui, a-t-il confirmé dimanche soir. Le virologue, qui avait fait l’objet de menaces de la part du Jürgen Conings, avait été placé en lieu sûr, avec sa famille, depuis la disparition du militaire. Il a ainsi vécu reclus pendant cinq semaines, tout en ayant pu continuer à travailler depuis cette planque grâce aux moyens numériques.
«Je suis soulagé», avait réagi Marc Van Ranst après avoir appris le dénouement de cette affaire. «D’ici deux semaines, cette histoire sera derrière moi. Pour les enfants et la famille de Conings, cela laissera toujours des traces.»