Deux morts à Tomorrowland: «Souvent, les consommateurs ne savent pas ce qu’ils achètent»

Sciensano plaide pour une sensibilisation autour d’un usage sûr des drogues en festivals au lieu d’une interdiction pure et simple, écrivent lundi les journaux de Mediahuis. Cette réaction de l’Institut de santé publique intervient après deux décès possiblement liés à la drogue à Tomorrowland.

par
Belga
Temps de lecture 2 min.

Six décès ont eu lieu à Tomorrowland au cours des 11 dernières années, dont quatre en lien avec des stupéfiants. L’organisation du festival affirme mettre tout en œuvre pour assurer le contrôle et la sécurité. Sciensano soutient ces actions mais insiste sur l’importance d’un renforcement de la prévention et de l’éducation autour des drogues, non seulement dans le cadre du festival, mais également dans notre société en général.

«Les études internationales le confirment : il faut réduire les risques en offrant aux festivaliers la possibilité de faire contrôler leurs drogues et en leur proposant une plate-forme de discussion, par exemple. Souvent, les consommateurs ne savent pas ce qu’ils achètent et s’exposent donc à un risque. Alerter contre certaines drogues nocives circulant sur le site par le biais de panneaux dynamiques peut également avoir un effet préventif», explique Margot Balcaen, du Système belge d’alerte précoce sur les drogues de Sciensano. «Une telle politique de réduction des risques nécessite un cadre de travail adapté, car elle requiert une coopération intensive entre la santé publique, les forces de police et les travailleurs sociaux.»

La mise en place de ce genre de mesures nécessite des ressources, reconnaît Margot Balcaen. «Mais si nous voulons vraiment nous attaquer au problème de la drogue, nous devons réduire, voire supprimer la stigmatisation qui l’entoure.»

Retrouvez toute l’actu sur Metrotime.be