Drame de Strépy : La Justice compte sur la voiture du chauffard pour parler
La Justice compte sur l’analyse du bolide du chauffard qui a percuté un cortège de ramassage de gilles, dimanche à l’aube à Strépy-Bracquegnies, pour expliquer les circonstances de ce drame qui a coûté la vie à six personnes et fait de nombreux blessés, a indiqué lundi le procureur général de Mons, Ignacio de la Serna.
Dès ce matin, des experts judiciaires examineront le véhicule à la loupe, dans toutes ses composantes électroniques. Ils chercheront notamment à vérifier si un dispositif anti-collision est présent et s’il avait été désactivé. «C’est un véhicule assez neuf, il pourra expliquer pas mal de choses», selon le magistrat, interrogé sur les ondes de Bel-RTL.
Vu la vitesse et l’absence apparente de freinage, le parquet a transmis le dossier à une juge d’instruction du chef de meurtre, une qualification qui, si elle devait être confirmée par la magistrate, expose les auteurs à des «très lourdes peines» et à la cour d’assises, selon le procureur général.
Retrait de permis
«On a des informations comme quoi c’étaient des personnes qui aimaient assez bien les voitures et la vitesse, mais cela reste assez flou. En 2017, l’un d’eux a fait l’objet d’un retrait de permis, mais il a repassé les examens par après. On a une idée précise de qui était au volant, mais on vérifie s’il n’y a pas eu un changement de dernière minute, puisque le véhicule s’est arrêté plus loin», a détaillé M. de la Serna.
Prises de sang
Le magistrat a évoqué un éthylotest positif pour l’un des deux hommes - apparemment pas le chauffeur -, mais des prises de sang doivent permettre de le vérifier ainsi que de voir s’il y a eu consommation d’autres drogues, comme de l’ecstasy ou autres, a-t-il ajouté.
De retour de boîte de nuit
Les deux hommes, deux cousins âgés de 32 et 34 ans originaires de La Louvière et prénommés Paolo et Nino, selon la presse, étaient de retour de boîte de nuit et avaient ramené une jeune femme chez elle peu avant d’aller emboutir le cortège de ramassage de gilles.
Autopsies
Pour les devoirs d’enquête, les victimes décédées devront subir un examen médical légal, ce qui a pu choquer certains proches, mais ces autopsies ne seront opérées qu’après que les proches aient pu rendre un dernier adieu. La Justice n’est pas insensible à la douleur des victimes, a souligné M. de la Serna.