Ecolo favorable à une commission d’enquête interparlementaire suite aux inondations
Le co-président d’Ecolo, Jean-Marc Nollet, soutient l’idée d’une commission d’enquête parlementaire sur les inondations qui ont frappé la Wallonie si l’enquête judiciaire ouverte le permet mais, à ses yeux, elle pourrait associer les parlements régionaux et fédéral puisque ces deux niveaux de pouvoir sont concernés.
«Pourquoi ne pas imaginer une commission d’enquête interfédérale?», demande l’écologiste dans les colonnes de l’Echo. Une telle initiative s’inscrit dans la vision institutionnelle des Verts. «Il faut renforcer le fédéral dans sa capacité d’agir dans trois situations. Quand il y a urgence, quand il y a un besoin fort de coordination et quand un désaccord persistant empêche la Belgique d’avancer. Le dernier mot doit appartenir au fédéral», ajoute-t-il.
Une telle commission devrait faire la lumière sur trois points: les origines, en particulier l’aménagement du territoire et le dérèglement climatique, la gestion de la crise par les services de secours, les moyens humains et les procédures. Comme d’autres partis, Ecolo pointe du doigt la réforme de la protection civile lancée sous la législature précédente par le gouvernement Michel.
Dans la majorité wallonne, le MR s’est prononcé en faveur d’une commission d’enquête. Le ministre-président wallon, Elio Di Rupo (PS), n’y est par contre pas favorable. «Nous voulons tout savoir. Mais un juge d’instruction a été nommé. Je m’en réjouis. Pour le moment, il faut le laisser travailler sans aucune pression médiatique ou parlementaire. Que pourrait faire une commission d’enquête sans interférer dans son travail ? Les politiques ne sont pas armés pour un tel travail, ils n’ont pas les compétences techniques», déclarait-il à la fin du mois passé dans «Le Soir».