Elio Di Rupo écarte la vaccination obligatoire mais rappelle l’importance de se faire vacciner: «Une question de vie ou de mort»
Ce jeudi, Elio Di Rupo était invité sur le plateau de Bel RTL pour discuter de la question de la vaccination obligatoire en Wallonie. Il a affirmé que celle-ci n’était pas à l’ordre du jour, mais que le CST serait utilisé autant que la loi le permet pour endiguer la propagation du virus.
«La vaccination obligatoire de l’ensemble de la population (éligible) ne doit pas être un tabou, mais on doit avancer étape par étape», a affirmé en début de semaine la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale (PS), en marge de l’examen, en commission du parlement régional, du projet de décret relatif à l’extension du covid safe ticket (CST ou pass sanitaire) en Wallonie.
Le projet de décret portant sur l’extension du pass sanitaire et sur l’obligation de port du masque en Wallonie a été définitivement approuvé mercredi soir en séance plénière du parlement de Wallonie. Mais pourquoi un CST alors qu’on pourrait imposer la vaccination obligatoire? Si celle-ci «ne doit plus être un tabou», alors quid? La question est sur toutes les lèvres.
Elio Di Rupo, interrogé sur la question, veut remettre l’église au milieu du village, relaient nos confrères de Sudinfo. «Christie a dit cela en réponse au cdH lors du débat sur le CST, qui disait qu’il fallait une vaccination obligatoire. Mais le caractère obligatoire de la vaccination n’est pas à l’ordre du jour. Ce que nous voulons faire, c’est aller au maximum des possibilités légales du pass sanitaire pour endiguer la propagation du virus. Nous sommes très inquiets. La situation devient très sérieuse, avec 3.200 contaminations par jour, un millier de personnes à l’hôpital et 240 en soins intensifs. Le CST n’est pas là pour enquiquiner qui que ce soit. Mais la réalité est la suivante: 82% des citoyens wallons se sont fait vacciner. Le virus circule surtout chez les non vaccinés qui font des maladies sévères du Covid. Et des non vaccinés peuvent transmettre la maladie à une personne vaccinée qui devient alors positive au test PCR et qui doit rester une dizaine de jours en quarantaine, ce qui a des conséquences sur son emploi, sa vie privée, et des conséquences psychologiques.»
De l’importance de la vaccination
«Certains vaccinés se retrouvent aussi à l’hôpital. Le CST et là pour protéger tous ceux qui se sont fait vacciner et qui souhaitent éviter des formes graves en allant dans certains endroits. Mais la vaccination est un choix personnel et on ne l’enlève pas. Personnellement, je connais des personnes non vaccinées mais qui sont aujourd’hui en situation très grave, qui ont contaminé une dizaine de personnes avec des conséquences sérieuses. Une personne qui était contre le vaccin est aussi morte de la Covid. Une personne qui était contre le vaccin de mon entourage est morte de la Covid. La question du Covid n’est pas une question ordinaire, c’est une question de vie ou de mort», poursuit-il.
Le parlementaire socialiste conclut en continuant d’encourager la population à se faire vacciner: «Pour le moment, il n’y a rien d’autre que la vaccination pour l’éviter. Plus d’un milliard de personnes se sont fait vacciner. On sait que ça donne des résultats. Il faut réduire la circulation du virus et on sait que les personnes non vaccinées favorisent la circulation du virus, qui continue de varier et de muter en permanence. Si on se retrouve à un moment avec un nouveau variant encore plus fort est plus agressif que le précédent, qui ne résiste à aucun vaccin actuel, on se retrouvera comme en mars 2020 il faudra à nouveau tout fermer. Il faut absolument limiter les dégâts.»