En quoi consiste Vaccinopolis, le centre unique en Europe qui vient d’ouvrir ses portes à Anvers ?

L’Université d’Anvers a officiellement ouvert hier son tout nouveau centre de test pour les candidats-vaccins «Vaccinopolis» sur son campus Drie Eiken. Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, était présent pour l’occasion.

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Vaccinopolis est un établissement servira à tester et évaluer, en collaboration avec l’Institut des maladies tropicales, des candidats-vaccins pour toutes sortes de maladies infectieuses. Le but est d’accélérer la lutte contre toutes les maladies, existantes ou à venir. Des recherches seront également menées pour améliorer les sérums contre la grippe.

«Ce centre place la Belgique sur la carte du monde»

«Ce centre place la Belgique sur la carte du monde. Ensemble avec nos partenaires, nous bâtissons un écosystème innovant pour la lutte contre les pandémies», a commenté le vaccinologue de l’Université d’Anvers, Pierre Van Damme.

Une urgence, selon les initiateurs du projet. Le climat change, la densité augmente, nous voyageons plus fréquemment et nous vivons plus vieux. Ces évolutions participent à l’accélération de la transmission des virus.

Il n’existe aucun centre de ce type et de cette ampleur en Europe. Ce qui le rend unique, c’est la possibilité de mener des études CHIM (Controlled Human Infection Model), où l’on administre une dose réduite du virus après avoir vacciné le sujet.

«Quel navire!»

«Quel navire! Les moyens matériels y sont! C’est un pas en avant, il n’y avait pas de centre de cette capacité. L’industrie était demandeuse, l’État aussi. Car il faut bien dire qu’il y aura des intérêts économiques énormes à la clé, au-delà de l’intérêt purement scientifique», a déclaré à La Libre l’infectiologue Yves Van Laethem lors de l’inauguration.

En quoi ça consiste?

Le but de Vaccinopolis est d’accueillir des essais cliniques. Contre remunération, des volontaires pourront y tester des candidats vaccins et cela, dans plusieurs phases de leur développement. Le centre accueillera surtout des essais cliniques en phase 3, celle qui vérifie l’efficacité des vaccins. Il compte une trentaine de chambres. Chacune sécurisée et dispose notamment d’un sas de désinfection. Le but est d’éviter tout rejet du virus vers l’extérieur.

Les premiers tests qui auront lieu à Vaccinopolis concerneront un nouveau candidat vaccin pour la coqueluche.