Enfants gavés, passés sous l’eau froide ou dans la cuvette des toilettes: une crèche de l’horreur fermée en Flandre
Jeudi dernier, la crèche ‘t (B)Engeltje a été fermée d’urgence à Audenarde. Un rapport du service d’inspection rapporte des faits terribles qui se sont déroulés sur place. Les experts accusent les responsables de l’établissement d’«incapacité pédagogique».
La crèche ‘t (B)Engeltje a été fermée par les autorités ce jeudi à cause de faits odieux, rapportent nos confrères de «Het Laatste Nieuws» et du «Nieuwsblad». D’après eux, dès le mois d’octobre dernier, des parents avaient porté plainte, mais pas seulement. Des membres du personnel avaient aussi averti de ce qui se tramait sur place avant de démissionner. Plusieurs visites avaient donc été effectuées par des inspecteurs en mars, avril et juin.
Des faits à peine croyables
Les témoignages recueillis évoquent des cas de violence fréquents. Le rapport indique que les enfants étaient maintenus sous l’eau froide, enfermés dans la cuisine ou encore poussés tête la première dans les toilettes ou dans leur repas s’ils n’arrêtaient pas de pleurer. C’est la personne en charge de la crèche qui serait à l’origine de ces faits de maltraitance.
Et loin de contredire les faits, la personne concernée explique: «Il est en effet vrai que parfois nous nous tenons derrière les enfants pour les aider à manger. Qu’ils mettent leur tête en arrière, c’est possible. Et parfois, leur tête se retrouve entre leurs jambes, mais pas entre les genoux.»
De nombreux parents qui ont appris la fermeture ce jeudi tombent des nues. Car selon eux, certains bébés étaient les chouchous de la personne en charge, et étaient donc épargnés. «Mais du coup, les autres étaient lourdement ciblés. Les enfants qui pleuraient trop restaient au lit toute la journée», apprend-on dans les colonnes de nos confrères de «Het Laatste Nieuws».
Pas un cas isolé
Hier, une autre crèche a aussi été fermée. L’agence flamande Opgroeien a révoqué pour deux mois avec effet immédiat la licence de la crèche «Mippie et Moppie 2» à Keerbergen (Brabant flamand). La décision a été prise après une alerte concernant un enfant attaché à un lit avec du ruban adhésif. Le centre de protection de l’enfance de la commune va aider les parents à trouver une nouvelle place pour leur enfant.