Et si la pension devenait liée à l’espérance de vie
Le CD&V veut lier la pension à l’espérance de vie en Belgique. Mais de quoi s’agit-il?
Le CD&V formule de nouvelles propositions dans le cadre de la réforme des pensions et propose de lier celles-ci à l’espérance de vie, rapportent L’Écho et plusieurs quotidiens flamands mardi.
La ministre des Pensions Karine Lalieux (PS) devrait présenter très prochainement ses propositions pour la deuxième phase de sa réforme portant sur les règles pour l’accès à la pension, le bonus pension, la pension à temps partiel…
Lundi, le CD&V a décidé de donner un coup d’accélérateur aux travaux de la ministre sur la deuxième phase de sa réforme des pensions. Les chrétiens-démocrates flamands mettent sur la table certaines propositions qui ne sont pas reprises dans les cartons de la réforme socialiste. Pour le CD&V, il faudrait ainsi mettre davantage l’accent sur le deuxième pilier (les pensions complémentaires des entreprises) et établir un lien plus étroit avec, d’une part, le nombre d’années travaillées, et d’autre part, l’espérance de vie.
La pension liée à l’espérance de vie
Le CD&V propose entre autres de lier le niveau de la pension à l’espérance de vie en donnant plus de poids dans le calcul de la pension aux personnes plus âgées, partant du principe que leur espérance de vie sera plus courte. Dans la même logique, le CD&V veut aussi rendre neutre budgétairement la pension anticipée des professions lourdes, partant du principe que, statistiquement, les personnes qui ont travaillé dur vivent moins longtemps.
Dans le projet du parti flamand, il s’agirait de ne pas majorer les pensions pour les périodes dites assimilées (comme le chômage, par exemple). Pour les années travaillées par contre, le CD&V est d’accord d’augmenter le taux de remplacement (montant perçu comparé au salaire initial), qui est actuellement de 62%. Pour le parti, chaque jour presté doit compter pour le calcul de la pension: il s’oppose ainsi à la volonté de Karine Lalieux de fixer un seuil minimum d’années travaillées pour l’accès à la pension minimum. La ministre socialiste a évoqué un seuil de 10 ans, niveau qui a déjà fait l’objet de lourdes crispations au sein du gouvernement.