Face aux variants, Marc Van Ranst s’inquiète de l’annonce du gouvernement: «c’est un risque»

Les autorités ont récemment décidé d’assouplir les règles en matière de testing et de quarantaine. Une décision qui ne rassure pas le virologue Marc Van Ranst, à l’heure où les variants Delta et Omicron continuent de se propager en Belgique.

par
Rédaction en ligne
Temps de lecture 2 min.

C’est une donnée sur laquelle les experts s’attardent depuis la semaine dernière. Alors qu’Omicron constitue la grande majorité des infections au coronavirus dans notre pays, le variant Delta continue de représenter environ 15% des nouvelles infections. Un chiffre qui ne rassure pas puisque ce variant est nettement plus virulent qu’Omicron. «Il est difficile d’estimer si Delta disparaîtra avec le temps», reconnaît Marc Van Ranst dans les colonnes du Nieuwsblad.

En réalité, le virologue juge que le variant Omicron commence à «crachoter». «Mais nous ne savons pas s’il s’agit d’un contretemps purement statistique ou s’il le variant Delta qui circule est un sous-variant qui est presque aussi transmissible qu’Omicron, et donc plus difficile à chasser. Il n’y a pas encore de clarté à ce sujet.»

«Un compromis risqué»

Face à ce constat, Marc Van Ranst s’interroge sur les récents assouplissements concernant les règles de tests et quarantaine, même si cela n’a pas été décidé uniquement sur base d’Omicron. «C’est une distinction importante: nous continuons à prendre en compte la présence du variant delta», précise le virologue flamand.

«Mais il fallait faire un compromis: soit s’en tenir à la politique stricte de l’époque, soit courir le risque que de nombreuses personnes ne puissent plus travailler, que les entreprises soient en difficulté. Ou que notre capacité de test soit dépassée, car cela coûte aussi beaucoup d’argent. Soit nous devions assouplir les mesures pour que l’économie puisse continuer à tourner et que notre capacité de test ne soit pas dépassée. Je peux comprendre que cette considération a dû être faite. Mais ce que j’ai également dit à l’époque: c’est effectivement un risque.»