Gobelets en plastique, dette, peines de prison: voici tout ce qui change ce 1er septembre
Comme chaque mois, le 1er septembre verra un certain nombre de changements. Voici un récapitulatif de tout ce qui va changer à la rentrée.
Le 1er septembre aura des airs de rentrée scolaire pour les demandeurs d’emploi bruxellois de moins de trente ans puisqu’à partir de cette date, ils seront systématiquement évalués sur leurs compétences professionnelles, linguistiques et numériques.
Ce bilan de compétences sera assorti d’un parcours vers l’emploi passant par des stages en entreprise et/ou une formation. L’objectif est de vérifier l’adéquation des compétences des Bruxellois et Bruxelloises au regard des besoins du marché du travail.
La mesure sera, dans un premier temps, déployée pour les jeunes entre 18 et 30 ans nouvellement inscrits auprès d’Actiris. À terme, le bilan de compétences devrait être élargi à tous les chercheurs d’emploi de la capitale, a expliqué à Belga l’Office bruxellois de l’emploi.
Du nouveau côté judiciaire
Les peines de 6 mois à 2 ans de prison seront également exécutées avec l’entrée en vigueur de la dernière phase de la réforme du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open VLD).
Pendant plusieurs années, les peines de prison allant jusqu’à 3 ans n’étaient que rarement exécutées en raison du manque de place dans les établissements pénitentiaires. Elles ont notamment été remplacées par une surveillance électronique.
Selon le ministre Van Quickenborne, cette «impunité» est cependant l’une des raisons du taux de récidive élevé et donc aussi de la surpopulation carcérale. Il a donc progressivement réintroduit l’exécution effective des peines plus courtes ces dernières années, même si la réforme a pris du retard.
Depuis septembre dernier, les peines de prison comprises entre 2 et 3 ans sont exécutées, et ce sera également le cas pour les peines inférieures à 2 ans à partir du 1er septembre 2023. Le ministre souhaite par ailleurs abolir les peines de moins de 6 mois, a-t-il déclaré au début de la législature.
Pour l’exécution de ces peines, la Justice a ouvert de nouveaux centres de détention, de plus petite taille et avec un niveau de sécurité inférieur, où les détenus sont accompagnés pour leur réinsertion dans la société. Les nouvelles prisons de Haren et de Termonde ont également ouvert leurs portes.
Rappel de dette gratuit
Par ailleurs, le premier rappel d’une dette sera gratuit. Concrètement, à la réception du premier rappel, le consommateur disposera de 14 jours pour rembourser sa dette, sans qu’aucun frais supplémentaire ne lui soit facturé.
Jusqu’ici, une petite dette pouvait rapidement se transformer en une dépense importante, avec l’ajout de frais de courriers de rappel, de huissiers, d’agences de recouvrement ou encore d’avocats.
À compter du 1er septembre, le premier rappel sera gratuit et devra préciser les éventuels frais supplémentaires en cas de retard de paiement. Ces frais seront dorénavant plafonnés.
Ainsi, pour les dettes inférieures à 150 euros, un maximum de 20 euros pourra être ajouté. Si les dettes sont supérieures à 150 euros mais inférieures à 500 euros, un plafond de 30 euros plus dix pour cent du montant dû s’appliquera.
Ce plafond passera à 65 euros majorés de 5% du montant dû sur la tranche supérieure à 500 euros avec un maximum de 2.000 euros si le montant restant dû est supérieur à 500 euros.
Enfin, les avocats et huissiers chargés du recouvrement seront placés sous la tutelle du SPF Économie, comme c’est déjà le cas pour les agences de recouvrement.
La fin des gobelets en plastique
À partir du 1er septembre prochain, il sera interdit d’utiliser des gobelets en plastique à usage unique en Wallonie lors d’événements culturels, récréatifs, sportifs, folkloriques ou de loisirs, que ceux-ci se déroulent en extérieur ou en intérieur, a annoncé la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier.
La mesure – qui fait partie du nouveau décret régional relatif aux déchets, à la circularité des matières et à la propreté publique – a été votée en mars dernier par le Parlement de Wallonie.
Concrètement, l’interdiction s’applique aux commerçants, qu’ils soient ambulants ou non, se situant à l’intérieur d’une zone événement. Elle vise par exemple les cinémas, les spectacles, les expositions, les festivals, les kermesses, les compétitions sportives,etc.
«L’objectif de cette mesure est de réduire la masse de déchets générée par les récipients en plastique lors de ces événements, mais aussi de diminuer la malpropreté publique et la pollution de manière générale», fait valoir la ministre écologiste. Celle-ci souligne que la mesure vient compléter l’interdiction, en vigueur depuis janvier 2023, de mise sur le marché belge de gobelets en plastique jetables.
Une période de tolérance est toutefois appliquée cette année pour les fêtes de Wallonie (qui se dérouleront du 15 au 18 septembre), les récipients de petite taille (réutilisables) nécessaires pour servir le péket n’étant pas encore suffisamment disponibles sur le marché.
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