Ils avaient utilisé une seringue usagée pour vacciner un enfant à Evergem mais ne seront pas poursuivis
Les deux employés du centre de vaccination d’Evergem, en Flandre orientale, qui ont fait l’objet d’une enquête pour coups et blessures involontaires après qu’un enfant a été vacciné avec une seringue usagée, ne seront pas poursuivis, a confirmé à Belga le parquet de Flandre orientale.
Le centre d’Evergem, en Flandre orientale, avait débuté le samedi 8 janvier la campagne de vaccination des enfants âgés de 5 à 11 ans. Le premier jour, un incident était survenu. Un vaccinateur avait mis une seringue usagée vide avec une étiquette différente dans la boîte de vaccins. L’un de ses collègues a ensuite utilisé la seringue usagée sur un autre enfant. Il n’a remarqué qu’à ce moment-là qu’il s’agissait d’un vaccin vide. Les vaccinateurs concernés ont été immédiatement suspendus.
Une enquête avait été ouverte
À la suite de l’incident, le parquet de Flandre orientale avait ouvert une enquête pour coups et blessures involontaires. «Les personnes impliquées ont été interrogées de manière approfondie et confrontées aux conclusions. Un des employés a déclaré qu’il s’agissait d’une blague mal placée et qu’il avait préparé la seringue déjà utilisée afin de berner un de ses collègues qui devait l’administrer. Il a affirmé qu’il n’avait pas eu l’intention de faire du mal à qui que ce soit. L’employé qui a utilisé la seringue usagée pour vacciner une fillette âgée de 11 ans ne s’est, lui, rendu compte qu’au moment d’administrer le sérum que l’instrument avait déjà été utilisé», a expliqué le parquet.
Une sanction en interne
Le ministère public a décidé de ne pas poursuivre pénalement les deux collaborateurs. «Ils ont tous deux été sanctionnés par le centre de vaccination. Quant à la jeune fille, elle est toujours suivie médicalement.» Si celle-ci devait développer des problèmes de santé, l’enquête pourrait alors être rouverte. Les deux employés font en outre l’objet d’un suivi disciplinaire par la Commission médicale provinciale, soit l’organe de contrôle des professions de santé. On ne sait pas encore s’ils pourront rependre leur travail dans un centre de vaccination.
Après l’incident, le médecin responsable et les coordinateurs du centre avaient informé les parents de la jeune fille des risques sanitaires liés à la réutilisation d’une aiguille. Un échantillon de sang avait également été prélevé. Pour l’instant, la jeune fille n’a subi aucune conséquence médicale de la piqûre. Elle a reçu sa première dose de vaccin le jour de l’incident et la seconde la semaine dernière.
Malgré cet accroc, le centre de vaccination dit n’avoir constaté aucun changement dans le taux de participation à la campagne de vaccination des enfants.