Inquiétude chez les acteurs de la chaîne agro-alimentaire: ils lancent un appel urgent aux autorités

Les principales organisations représentant le secteur agro-alimentaire belge ont lancé mercredi soir un appel urgent aux autorités afin d’éviter que la hausse des prix des matières premières et de l’énergie, exacerbée par la guerre en Ukraine, n’affecte durablement certains maillons de la chaîne. Les prix pour le consommateur devraient évoluer à la hausse, préviennent-ils également.

par
Belga
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«La résilience de la chaîne agro-alimentaire est mise à rude épreuve. Si la situation perdure, voire s’aggrave, il se peut que cela soit fatal à très court terme à certains maillons de la chaîne sans une intervention en amont des pouvoirs publics», s’inquiètent ainsi, dans une déclaration commune, la Fédération de l’industrie alimentaire belge (Fevia), Agrofront (ABS, Boerenbond et Fédération wallonne de l’Agriculture), la Belgian Feed Association (BFA), l’association belge des marques (BABM), la fédération du commerce et des services Comeos ainsi que l’Union des classes moyennes (UCM) et la fédération patronale flamande Unizo.

Les signataires constatent une explosion des coûts de production dans la chaîne agro-alimentaire depuis mi-2020. L’invasion russe en Ukraine et, en particulier, les craintes de sanctions et de ruptures d’approvisionnement ont également fait grimper les prix de l’énergie et des matières premières dans l’Union européenne.

Les coûts de production impactés

«Cette situation aura un impact majeur sur les coûts de production de l’ensemble de la chaîne agro-alimentaire, qui est relativement intensive en énergie. Les prix des matières premières alimentaires (à la fois pour la consommation animale et humaine) montent également en flèche», avertissent-ils.

Ensemble, ils appellent tous les acteurs du secteur et les autorités publiques à aborder la crise «avec bon sens, compréhension et flexibilité» afin de répartir «l’impact équitablement tout au long de la chaîne».

Réduire les coûts

Les signataires demandent plus particulièrement aux autorités publiques d’intervenir au niveau des coûts et de la disponibilité des matières premières ainsi que des coûts énergétiques. Ils les appellent à faire preuve de souplesse en matière d’étiquetage des produits alimentaires dont les ingrédients doivent être adaptés en raison de leur indisponibilité, et demandent un «stand-still» en matière de charges et d’obligations pour ne pas ajouter des surcoûts supplémentaires aux acteurs de la chaîne.

«Une partie de la hausse des coûts devra aussi en fin de compte être prise en charge par le consommateur», préviennent-ils.