Intempéries: «Notre pays n’était pas prêt à faire face à cette catastrophe», estime le ministre Henry
Le ministre wallon des Infrastructures a admis vendredi devant la commission d’enquête sur les inondations de juillet du Parlement wallon que les autorités n’étaient pas prêtes à faire face à pareil événement, et qu’il convenait de prendre sans tarder les mesures nécessaires pour s’adapter au dérèglement climatique.
«Le changement climatique nous a pris de court!», a reconnu Philippe Henry qui exerce notamment la tutelle sur les barrages du sud du pays. «Ces inondations sont la confirmation la plus brutale qui soit que les effets désastreux du changement climatique sont déjà là, et pas pour 2050», a insisté l’écologiste
«Cela pose une série de questions urgentes auxquelles il faut répondre adéquatement. Il va falloir structurer ces efforts et y consacrer les moyens budgétaires nécessaires», a ajouté M. Henry, lequel a déjà commandé une étude pour évaluer les besoins précis en Wallonie à ce sujet.
Les règles en place insuffisantes
Devant les députés commissaires, M. Henry a aussi tiré une série de leçons plus opérationnelles de ces inondations qui ont provoqué une quarantaine de décès et de très nombreux sinistrés.
Si les règles et procédures en place ont sur le moment «globalement été respectées, cela n’a à l’évidence pas permis de protéger la population», a-t-il reconnu.
Des solutions d’avenir
Il a notamment plaidé pour que les barrages wallons soient à l’avenir soumis à un système d’audit externe, mais aussi pour que les prévisions météorologiques et hydrologiques soient à l’avenir plus précises.
La lisibilité des messages d’alerte envoyés par les différents services de surveillance aux acteurs sur le terrain devrait également être améliorée, a préconisé M. Henry. Mais «les alertes ne prédiront jamais le futur car (elles seront toujours) basées sur des probabilités et des incertitudes», a-t-il souligné.