Interdire l’alcool dans les camps scouts: bonne ou mauvaise idée?
Quatre communes wallonnes ont décidé d’interdire la présence d’alcool lors des camps organisés par les mouvements de jeunesse sur leur territoire. Une mesure qui fait débat.
Le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles Pierre-Yves Jeholet (MR) a fustigé lundi la décision de quatre communes wallonnes d’interdire la présence d’alcool lors des camps organisés par les mouvements de jeunesse sur leur territoire.
«Il faut vivre avec son temps», estime Jeholet
«Il faut vivre avec son temps. Si l’on veut interdire, alors il faut interdire (la consommation d’alcool) partout», a réagi lundi le libéral en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles lors d’un débat sur les camps d’été des mouvements de jeunesse.
Selon lui, pareille décision stigmatise inutilement les mouvements de jeunesse et les fait passer «pour des irresponsables». Or, «ils essaient de prendre toutes les mesures (face à cette consommation d’alcool). Ils ont un grand sens des responsabilités», a jugé le Hervien.
«Interdire purement et simplement, c’est de la démagogie gratuite», a-t-il ajouté.
La presse annonçait ce week-end que quatre communes wallonnes (Florenville, Chiny, Bouillon et Andenne) avaient décidé, suite à de mauvaises expériences, d’interdire la présence d’alcool lors des camps de mouvements de jeunesse cet été.
Objectif pour ces communes: pouvoir réagir plus fermement en cas de problèmes graves.
Une mesure «inutile et disproportionnée»
Le ministre flamand de la Jeunesse Benjamin Dalle (CD&V) avait déjà réagi à cette annonce, estimant la mesure «inutile et disproportionnée».
La Fédération des Scouts de Belgique avait, elle, dit préférer la sensibilisation des animateurs plutôt que d’émettre des interdictions difficiles à faire appliquer, selon elle.