Jürgen Conings s'est suicidé avec une arme à feu
L’enquête médico-légale menée par le juge d’instruction a permis de confirmer que Jürgen Conings «a mis fin à ses jours avec une arme à feu», indique lundi après-midi le parquet fédéral dans un communiqué. «Le pistolet utilisé a été retrouvé contre le corps», précise-t-il. Un dossier pénal a été ouvert à l’encontre de l’un des cyclistes ayant découvert le militaire.
«Les conclusions de l’expert en balistique vont dans le même sens», selon le communiqué. «La date du décès remonterait à un délai compris entre une et quatre semaines. Des analyses plus approfondies doivent encore la préciser. Aujourd’hui, des recherches ont encore été menées dans les bois dans le but de retrouver tout ce que le disparu aurait pu laisser derrière lui. Toutes les armes et les très nombreuses munitions ont été retrouvées».
Le corps de Jürgen Conings a été découvert dimanche près du bois de Dilser à Dilsen-Stokkem. Il «se trouvait dans un secteur du bois particulièrement touffu et difficile d’accès. Il était porteur de plusieurs armes à feu chargées, de munitions, d’un couteau, d’une hache et d’une machette».
Deux cyclistes (VTT) différents ont eu l’attention attirée par une forte odeur de décomposition provenant des bois, précise le parquet.
«L’un s’est enfoncé dans les bois (sur une distance d’environ 300 à 400 mètres depuis le chemin). Il a alors découvert le corps sans vie de Jürgen Conings. Cette personne a ensuite été entendue par la police car après avoir filmé la scène, elle semble avoir proposé les images à un média allemand. Un dossier pénal séparé a été ouvert pour ces faits par le procureur du Roi du Limbourg. L’autre cycliste a immédiatement prévenu la police», affirme le parquet fédéral.
Le corps retrouvé à 150 m du périmètre
«La découverte, le mercredi 9 juin, d’un sac à dos pouvant appartenir au disparu, a généré l’organisation de recherches intenses dans un rayon d’un kilomètre autour de ce sac», ajoute le parquet. «Le corps se trouvait 150 mètres au-delà de ce périmètre, au pied d’un arbre, sur un talus, dont la vue était cachée par les fougères. Il est vraisemblable que, sans l’odeur de décomposition, il aurait été quasi impossible de retrouver le disparu».
Le parquet écrit que certains proches du disparu ont été entendus par la justice au cours des derniers jours et semaines. «La compagne de Jürgen Conings n’est en rien suspectée d’avoir contribué à ces événements», assure le ministère public, tout en remerciant l’entièreté des professionnels qui se sont mobilisés pour retrouver le militaire d’extrême droite «dans un environnement particulièrement hostile».
«Les événements en lien avec Jürgen Conings, constituent avant tout un drame humain», regrette le parquet. «Pour la famille et pour le disparu lui-même. Nous aurions tous préféré pouvoir le retrouver vivant».