La Brafco menace les stations-service qui ne délivrent plus de carburant
Une centaine de stations-service ne délivraient plus d’essence ou de diesel mercredi à cause des ventes à perte, confirme la Brafco, la fédération des négociants en combustible et carburant dans Sudinfo jeudi. Elle attend des réponses du gouvernement fédéral dans la journée face à la flambée des prix pétroliers, sans quoi elle annonce «des actions plus percutantes».
«À l’échelle de la Belgique, nous sommes à une centaine de stations-service qui ne délivrent plus d’essence ou de diesel. Pour le mazout de chauffage, on ne sert désormais plus que les personnes en panne de combustible. Les commandes normales sont renvoyées à la semaine prochaine», explique Olivier Neirynck directeur technique de la Brafco.
Cette cascade de débrayages résulte des ventes à perte auxquelles les pompistes sont confrontées. À cause des fortes hausses, le prix maximum de vente à l’automobiliste est moins élevé que le prix d’achat auprès du fournisseur.
Menace de fermeture
«Ce mercredi, nous avons donné 24 heures au gouvernement et plus spécifiquement aux ministres Van Der Straeten (Énergie) et Dermagne (Économie) pour apporter les solutions adéquates à la problématique du Contrat programme, à savoir la suppression du facteur K et la suppression temporaire du seuil des sept jours (de cotations dépassées, NDLR). Faute de réponse pour ce jeudi midi, le secteur se réunira en urgence pour évaluer la situation et mener le cas échéant des actions plus percutantes pour nous faire entendre», prévient Olivier Neirynck. Il serait question d’une fermeture généralisée à court terme, selon les renseignements du quotidien.
Les deux ministres analysent les mesures à prendre, selon le cabinet du ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne.
Le facteur K est un facteur plafonné à 1,20 afin de limiter les hausses ou les baisses de prix trop importantes. En temps normal, il ne porte jamais à conséquence. Mais les fluctuations actuelles sont si fortes qu’il «engendre un important retard dans l’application majorée des prix à la pompe», précise Olivier Neirynck.