La ville de Namur pompe, nettoie et se prépare aux nouvelles pluies annoncées
Après les pluies torrentielles qui se sont abattues et les inondations qui en ont résulté samedi soir, la ville de Namur voit ce dimanche ses services de secours pomper les eaux et nettoyer les rues. Une trentaine de personnes ont dû être relogées la nuit précédente.
La cellule de crise locale s’est réunie dimanche matin à 09h00 afin de faire le bilan des événements et de poursuivre les interventions. Les situations d’urgence ont été prises en charge rapidement samedi soir. Plus de 552 interventions des pompiers ont été réalisées à Namur depuis le début des précipitations. La priorité a été donnée samedi soir aux opérations de sécurisation de personnes et de bâtiments.
«De manière préventive face aux prévisions d’intempéries, le plan communal d’urgence a été actionné dès vendredi, ce qui a permis aux intervenants d’être directement mobilisés et de gagner en temps de réaction», a expliqué le bourgmestre de Namur Maxime Prévot.
Samedi soir, une trentaine de personnes ont dû être relogées, notamment en raison des risques que faisaient peser les inondations et infiltrations sur l’installation électrique de certaines habitations.
Pas de zone épargnée
Le territoire de la ville de Namur, qui s’étend sur 175 km² depuis la fusion de 26 anciennes communes, a été touché tant dans les zones résidentielles ou semi-rurales – Vedrin, Wépion, Daussoulx… – que dans le centre urbain, en particulier le quartier de Bomel et La Plante.
«La source des inondations de ce samedi réside principalement dans le mauvais entretien des bassins d’orages le long des autoroutes», selon M. Prévot. «J’ai demandé à la Région qu’elle agisse pour les curer rapidement.»
Les services communaux et la zone de secours NAGE (Namur-Andenne-Gembloux-Éghezée) sont mandatés par les autorités communales pour mener des opérations de nettoyage dans les rues les plus touchées ainsi que pour ausculter les zones les plus touchées samedi et curer les avaloirs. Des renforts ont été sollicités auprès du Centre de crise wallon et de la Défense nationale.
Des vérifications effectuées
Les murs et bâtiment sont également analysés et leur stabilité vérifiée. En ce qui concerne le mur qui s’est effondré sur la chaussée du casino de Namur, provoquant la fermeture de la route régionale, tout est sous contrôle. Les mètres cubes de terres et gravats ont été dégagés sans faire de victime. Les maisons alentour ne présentant pas de danger immédiat, leurs habitants ont donc pu les réintégrer. «L’ingénieur en stabilité reviendra lundi car l’obscurité ne lui a pas permis de réaliser son expertise de manière optimale», a précisé M. Prévot, qui a assisté aux déblaiements.
Reste que cette portion de la N92 vers Dinant à hauteur du casino de Namur reste inaccessible dans l’intervalle. Une déviation est mise en place. Une consolidation préventive du mur qui s’est écroulé est en cours par la Région wallonne.
Outre la priorisation des interventions de pompage par les pompiers et de nettoyage de routes de la boue et des gravats qui les encombrent, la cellule de crise s’est penchée sur les précipitations annoncées. «Nous avons identifié les lieux à vérifier prioritairement pour réduire le risque de nouveau débordement. De nouvelles inondations ne sont pas à exclure tout prochainement. Même si les précipitations annoncées sont plus faibles, elles vont arriver sur un terrain encore gorgé d’eau. Nous faisons preuve de beaucoup de vigilance», a jouté le bourgmestre.
Les citoyens namurois qui souhaitent sécuriser leur habitation avec des sacs de sable peuvent en obtenir à la caserne de la zone NAGE à Jambes dès ce dimanche à partir de 13h00. Des containers doivent être installés dimanche après-midi en différents lieux pour que les personnes sinistrées puissent évacuer les objets abîmés.
La commune limitrophe de La Bruyère a été aussi été touchée durement. Une dizaine d’hommes ont été mobilisés dimanche matin pour vider les habitations sinistrées et dégager les axes encombrés. Quelques rues sont également sans eau et une distribution d’eau potable est prévue. «Les structures de certains ponts sont fragilisées», a mis en garde le collège de La Bruyère, qui demande à la population de limiter ses déplacements par mesure de sécurité.