L’animateur de BEL RTL Fabrice Collignon, présent à Strépy, témoigne: «A un mètre près, je ne serais pas là à vous parler»

Alors que les Gilles étaient de sortie pour le traditionnel ramassage vers 5 heures du matin, une voiture est arrivée par l’arrière et a renversé de nombreuses personnes. Le bilan est lourd: au moins six décès seraient à déplorer.

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L’animateur de Bel RTL Fabrice Collignon participait à ce carnaval. À nos confrères de RTL Info, il a raconté le drame dont il a été témoin: «Nous étions en train de faire le ramassage des Gilles, on allait de maison en maison. Nous étions sur une grande ligne droite et il y avait plus ou moins 150 personnes. On a entendu un bruit immense venir de derrière la société et la voiture est littéralement entrée dans le groupe de personnes. C’est une scène que je n’aurai jamais cru voir dans ma vie. La voiture a accéléré et le temps de se rendre compte qu’il se passait quelque chose, tout le monde était par terre. Les gens criaient. Y’avait de la musique et des sourires et 3 secondes après, c’était des cris. C’était horrible».

«On était là, heureux de nous retrouver. Et parmi nous, il y avait un Gilles ce matin qui faisait le Gille pour la première fois. Mais il n’entendra jamais ces mots puisqu’il fait partie des victimes…», explique Fabrice Collignon dans C’est pas tous les jours dimanche.

«C’est très compliqué»

L’animateur de BEL RTL ne cache pas qu’il a été particulièrement touché par les événements: « C’est très compliqué d’en parler, pardonnez-moi si vous me voyez encore trembler. Quelques heures après, on se rend compte qu’on est passé de la fête au carnage en une seconde. On a cru, pendant quelques instants, qu’il y avait des pétards derrière nous. Mais ce n’était pas des pétards, c’était des gens qui étaient bousculés par cette voiture, qui étaient torturés par cette voiture, qui a ensuite pris la fuite. C’est complètement inadmissible. Ici, on est complètement sous le choc, c’est compliqué.»

Fabrice Collignon explique qu’il faisait découvrir le carnaval à une amie pour la première fois. « On était là, on écoutait et on regardait ces Gilles s’amuser. Puis, j’ai été interpellé sur la droite par un auditeur qui m’a dit être heureux de me voir. J’ai fait un pas de côté, j’ai pris mon amie avec moi et puis j’ai senti qu’on la poussait. Voilà, la voiture arrivait. Je ne peux pas dire que j’aurais été tué, je n’ose pas l’imaginer. Mais à un mètre près, je ne serais pas là à vous parler maintenant donc c’est très compliqué», poursuit-il.