Le baromètre va-t-il passer à l’orange? Voici ce qui se trouve sur la table du Codeco
Vendredi prochain, les autorités se réuniront une nouvelle fois pour discuter de la situation sanitaire en Belgique. A l’ordre du jour, ils devront décider si les chiffres redescendent suffisamment que pour envisager un passage à l’orange du baromètre corona.
Ce jeudi, le monde politique s’est emballé suite à la sortie de Georges Gilkinet dans les colonnes du Soir. Le vice-Premier ministre Ecolo plaidait pour que le prochain comité de concertation décide de passer du code rouge au code orange et assouplisse en outre les règles dans les secteurs qui ne sont pas directement concernés par le baromètre corona. Il considérait alors que ce «Codeco» interviendra le 11 février prochain.
Une date qui a tout de suite été nuancé par le ministre-président flamand Jan Jambon (N-VA) et l’entourage du Premier ministre. Oui, Alexander De Croo est en contact avec les différents ministres-présidents pour fixer une date et convoquer le prochain Comité de concertation. Le jour de celui-ci n’est donc pas encore connu mais une décision devrait tomber en début de semaine prochaine.
A quoi faut-il s’attendre?
Si un nouveau Codeco est dans les cartons, c’est pour envisager le passage au code orange. Théoriquement, le code orange est en vigueur lorsque les nouvelles hospitalisations journalières sont comprises entre 65 et 149 (on est à plus de 350) et l’occupation des soins intensifs entre 300 et 500 lits (432 actuellement). Mais les contaminations sont à la baisse et «la tendance des chiffres doit toujours être prise en considération pour accélérer éventuellement un changement de phase dans un sens ou dans l’autre», selon le baromètre.
Pour Georges Gilkinet, le variant Omicron change complètement la donne. «Il faut en tirer toutes les conclusions politiques. Le fait de dire ’pas un jour de trop’ pour le Covid Safe Ticket (CST) et les mesures exceptionnelles que l’on a dû prendre ne doit pas être slogan. Ce jour approche», selon l’écologiste. À ses yeux, «la normalité consiste à redonner toutes les libertés aux Belges le plus vite possible. Ce moment est venu. On va continuer à surveiller les statistiques publiées au quotidien par Sciensano, mais il est temps de passer à autre chose. Accélérons le mouvement», exhorte-t-il.
Cette nouvelle réunion devrait donc discuter de la situation sanitaire à ce moment-là et décider de fixer une date pour le passage au code orange.
Vandenbroucke opposé à l’idée
Interrogé à la Chambre par Kathleen Verhelst (Open Vld) et Jan Briers (CD&V), Frank Vandenbroucke a estimé que toucher au baromètre était «exactement ce qu’il ne faut pas faire». «Et nous n’allons pas fixer une date. Le baromètre ne fonctionne pas comme cela.» En théorie, le code orange est en vigueur lorsque les nouvelles hospitalisations journalières sont comprises entre 65 et 149 (on est à plus de 350) et l’occupation des soins intensifs entre 300 et 500 lits (432 actuellement). La Belgique se trouve actuellement en code rouge. «Le plan phasé sera parcouru», a conclu Frank Vandenbroucke.