Le chasseur visé par une enquête pénale pour avoir vendu les images du cadavre de Conings se défend: «je ne suis pas un imbécile»
Une procédure pénale a été lancée à l’encontre du chasseur qui aurait filmé le cadavre du militaire Jürgen Conings avant de les vendre ses images à un média. Le parquet du Limbourg a ouvert une enquête pénale pour atteinte au droit à la vie privée et au droit à l’image.
Le corps sans vie du suspect terroriste et soldat d’extrême droite Jürgen Conings a été retrouvé dimanche matin dans le parc national de la Haute Campine. Ce sont deux vététistes qui ont trouvé le corps lorsque leur attention a été attirée par une forte odeur de décomposition.
«L’un d’entre eux est entré dans la forêt à environ 300 à 400 mètres du chemin», indique le parquet fédéral. «Il y a trouvé le corps sans vie de Jürgen Conings.»
Selon le bureau du procureur fédéral, cet homme a pris des photos du corps, qu’il semble avoir offert ensuite à une société de médias allemande.
«Cette personne a ensuite été interrogée par la police», poursuit le parquet fédéral. «Le procureur général du Limbourg a ouvert un dossier pénal distinct pour ces faits.»
L’autre cycliste a immédiatement prévenu la police.
Suspecté, le chasseur se défend
Un chasseur avait lui aussi senti l’odeur nauséabonde avant de se mettre à la recherche de sa provenance, pensant qu’il s’agissait d’un animal en décomposition. Il était ensuite tombé sur le cadavre de Jürgen Conings au pied d’un arbre, dans un secteur du bois touffu et difficile d’accès.
«Croyez-moi: je n’ai touché à rien, ça puait à mort, je suis vite parti.» Le chasseur nie avoir gagné de l’argent en vendant les photos. «Je ne suis pas un imbécile. Peut-être qu’ils devraient aussi interroger le flic qui était avec moi dans les bois? Vous pensez qu’il n’a pas filmé, lui aussi?», s’est défendu le chasseur dans une interview accordée au Nieuwsblad.