Le chauffard de Strépy-Bracquegnies était-il sous l’influence du gaz hilarant?

Selon les informations de Sudinfo, une capsule de gaz hilarant a été retrouvée dans l’habitacle de la BMW de Paolo, le conducteur qui a foncé dans la foule et tué six personnes dimanche matin.

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Mardi, deux jours après le drame qui a fait six morts et des dizaines de blessés à Strépy-Bracquegnies, le substitut Damien Verheyen révélait que le conducteur du véhicule avait un taux d’alcool de 0,29 mg/l, «ce qui constitue un faible dépassement de la limite autorisée». «Le test salivaire destiné à donner une indication sur une éventuelle consommation de stupéfiants s’est révélé négatif. Il faudra toutefois attendre plusieurs jours avant de recevoir les résultats des analyses sanguines complètes pour établir définitivement si le conducteur avait consommé, ou non, des stupéfiants», avait-il poursuivi.

Une capsule de gaz hilarant aurait été retrouvée dans la voiture

Mais ce jeudi matin, une autre hypothèse circule. Le chauffard, qui roulait à au moins 90 km/h dans une zone limitée à 50 km/h, avait-il consommé du protoxyde d’azote, plus couramment appelé gaz hilarant? Selon Sudinfo, une capsule a bien été retrouvée dans l’habitacle de la BMW. Le parquet de Mons n’a pas confirmé l’information. Selon l’avocat de l’automobiliste, son client a déclaré à son audition qu’il n’avait pas fait usage de protoxyde.

Prisé par certains jeunes, le gaz hilarant peut provoquer des illusions auditives et visuelles, voire des paralysies, durant plusieurs minutes.

Impossible à détecter dans le sang

Dimanche, l’émission Sept à Huit sur TF1 consacrait justement un reportage aux ravages du protoxyde d’azote et les accidents de la route que ce gaz pouvait provoquer. «Détourné de son usage, il est devenu la nouvelle drogue des jeunes qui l’inhalent avec des ballons. Ce produit peut provoquer une perte de contrôle de soi-même. Il est impossible de détecter la présence de ce gaz dans le sang», indiquait l’émission qui peut être revue ici.

En Belgique, la loi visant à interdire la vente de capsules de protoxyde d’azote aux mineurs d’âge est entrée en vigueur le mois dernier.