Le Codeco de vendredi signera-t-il la fin du Covid Safe Ticket?

Le prochain comité de concertation se tiendra vendredi à partir de 14 heures au Palais d’Egmont. Le Codeco convoqué par le Premier ministre devrait décider d’un passage en phase orange et entériner de nouveaux assouplissements. Signera-t-il en plus la fin du Covid Safe Ticket? Le scénario n’est pas exclu.

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Le Codeco de vendredi analysera les chiffres sanitaires de la semaine écoulée. Si la tendance à la baisse des indicateurs pertinents (nouvelles admissions et occupation des soins intensifs) se confirme, des assouplissements ne sont pas exclus. Et ce, même si les seuils prévus dans le baromètre pour changer de code couleur ne sont pas encore atteints.

Par rapport à la situation actuelle (code rouge), le passage au code orange engendrerait une série d’assouplissements notamment dans l’horeca, dans les cinémas et théâtres, pour les concerts et discothèques ou encore une plus grande capacité pour les événements en extérieur. Dans ce scénario préétabli, le CST resterait obligatoire en indoor et dans l’événementiel.

Toutefois, les autorités pourraient décider d’aller un cran plus loin. Selon les informations de la Dernière Heure, la Vivaldi pourrait lever l’obligation du Covid Safe Ticket.

Pour le MR, le CST doit disparaître «le plus vite possible»

Les libéraux ont fait savoir que selon eux, le CST avait fait son temps. «Le CST a toujours été un outil temporaire», souligne la vice-Première ministre, Sophie Wilmès (MR), dans les colonnes de la DH. «Dès que c’est possible, il doit disparaître comme c’est le cas d’ailleurs pour toutes les mesures qui restreignent nos libertés.»

Même son de cloche chez Benoît Piedboeuf, chef de groupe MR à la Chambre et invité ce matin sur BelRTL. «C’est clair qu’il va falloir le supprimer, parce qu’il n’a plus vraiment l’effet efficace que l’on pourrait penser dans la mesure où la transmission se fait quand même», a-t-il déclaré. «Marius Gilbert parlait d’un délai d’un mois, un mois et demi. En tout cas il faut essayer de s’en débarrasser pour l’été», insiste le libéral, précisant tout de même que l’outil pourrait être réactivé en cas d’apparition de nouveaux variants.

Du côté des verts, on presse aussi pour que le sujet soit sur la table. Jeudi dernier, le vice-Premier ministre Ecolo Georges Gilkinet donnait le ton: «pas un jour de trop» pour le CST. «Et ce jour approche», selon l’écologiste. «À terme, le Covid Safe Ticket est condamné à mort», renchérissait dans la soirée le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron. «La question, c’est de savoir à partir de quand on peut s’en passer.»

Pas encore d’accord

Le sujet ne fait néanmoins pas l’unanimité au sein de la Vivaldi. Quand certains jouent la prudence, d’autres sont plus catégoriques. Le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke, notamment, a plaidé fin de semaine dernière pour que la Belgique s’en tienne aux mesures dictées par le baromètre. Selon lui, toucher au baromètre est «exactement ce qu’il ne faut pas faire».

Notons encore qu’après la vaccination obligatoire, le CST devrait s’inviter tout prochainement dans les débats parlementaires. Fin janvier, le Codeco avait d’ailleurs invité la Chambre à s’emparer de cette question.