Le «Convoi de la Liberté» arrive à Bruxelles
Les convois de la liberté se sont constitués sur le modèle de la mobilisation qui paralyse actuellement la capitale canadienne Ottawa. Protestation hétéroclite de personnes opposées aux mesures sanitaires, ils ont appelé à rejoindre le centre de Bruxelles et son quartier européen ce lundi.
Outre quelques centaines de participants venus de France, des convois sont également censés partir de différentes provinces en direction de Bruxelles. La police fédérale surveille les réseaux sociaux, mais les autorités ne sont pas en mesure de dire combien de personnes et de véhicules prendront effectivement part au mouvement ce lundi. Les services de police sont donc en état d’alerte.
Dès jeudi, les autorités compétentes avaient indiqué qu’elles mettaient les moyens fédéraux, régionaux et locaux en place pour empêcher le blocage de la Région de Bruxelles-capitale.
Une partie de l’E40 fermée
L’E40 venant de Louvain et en direction de Reyers était complètement fermée lundi matin et ce jusqu’à nouvel ordre, a indiqué la police de Bruxelles-Capitale. Des barrages filtrants ont par ailleurs été mis en place aux entrées de la Région bruxelloise et dans Bruxelles afin «d’empêcher une manifestation motorisée d’accéder au centre». Ces contrôles engendrent des ralentissements aux entrées principales de la Région.
Les véhicules motorisés qui viennent pour manifester sont également contrôlés à la frontière belge.
Aucun incident n’est pour le moment à déplorer et aucune action liée au «convoi de la liberté» n’est en cours dans le centre-ville de Bruxelles, a confirmé la zone de police.
Les autorités ont interdit toute manifestation avec des véhicules motorisés, alors qu’aucune autorisation n’a été demandée pour une manifestation dans la capitale belge. Les participants, venant en autres de France, sont redirigés vers le parking C de Brussels Expo, sur le plateau du Heysel, seul endroit où une action statique est tolérée. Les autorités n’ont toutefois pas souhaité communiquer le nombre de manifestants présents sur place. Les forces de l’ordre évoquaient une «trentaine de véhicules» plus tôt dans la matinée.
«Pour l’instant on a repéré entre 400 et 500 véhicules de type voitures, camping-cars, petites camionnettes», a déclaré le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, ce matin sur les ondes de La Première. «Une trentaine a été bloquée et les autres se sont un peu évaporés dans la nature.»
Malgré les mesures mises en place, la police de Bruxelles-Capitale a lancé un appel à éviter la capitale en voiture et à utiliser les transports en commun.
Ce dimanche, Brussels Airport a également averti les voyageurs qui souhaitent relier l’aéroport à prendre leurs précautions. La crainte est en effet que des manifestants bloquent les voies d’accès à l’aéroport de Bruxelles-National. «Gardez l’actualité à l’œil, arrivez à l’avance et prenez si possible le train», conseille la porte-parole de l’aéroport, Nathalie Pierard.
La police sera déployée pour sécuriser ces accès pour les passagers et employés. Environ 12.000 passagers au départ de l’aéroport national de Zaventem sont attendus lundi.
Afin de limiter au maximum le risque pour les passagers partant demain/lundi, le groupe TUI fly leur a également recommandé de respecter l’heure d’arrivée à l’aéroport national par SMS. Pour les vols de courte et moyenne distance, la compagnie leur demande d’arriver environ 2 heures avant le départ de leur vol. Pour les vols long-courrier, TUI leur recommande de se présenter 3 heures à l’avance.
De son côté, l’hôpital universitaire UZ Brussel a prévenu qu’il pourrait être difficilement accessible lundi. Il recommande donc aux patients de prévoir suffisamment de temps pour arriver à l’heure de leur rendez-vous.