Le coût de la vie va encore augmenter: «Pour un ménage moyen, on pourrait avoir un coût supplémentaire de la vie de 500 à 600 €»
L’inflation, à 8,97% en mai, atteint son plus haut niveau en Belgique en près de 40 ans. Et ce n’est pas encore terminé.
L’inflation a grimpé en mai de 8,31% à 8,97%, atteignant son plus haut niveau depuis août 1982, lorsqu’elle s’élevait à 9,02%, a indiqué hier Statbel, l’office national de statistiques. L’indice des prix à la consommation a progressé de 0,92 point, soit de 0,77%. L’indice pivot, qui, lorsqu’il est franchi, implique une indexation des allocations sociales, des pensions et des salaires dans la fonction publique, n’a, en revanche, pas été dépassé en mai, alors qu’il l’avait été un mois auparavant.
Presque tous les prix augmentent
La hausse des prix des produits alimentaires (y compris les boissons alcoolisées) a aussi fortement progressé ces derniers mois, atteignant 6,32% en mai, contre 5,09% en avril. La contribution des produits alimentaires à l’inflation est actuellement de 1,26 point de pourcentage.
Les principales hausses de prix enregistrées en mai concernaient notamment les carburants, l’électricité et le gasoil de chauffage. Mais aussi les loyers privés, les restaurants et cafés, le lait, le fromage et les œufs, l’achat de véhicules, les boissons alcoolisées, les voyages à l’étranger et les city-trips ainsi que le poisson et les fruits de mer.
Les prix alimentaires devraient augmenter de 15 à 20% d’ici septembre
Malheureusement, la hausse des prix et du coût de la vie devrait se poursuivre dans les prochains mois. Selon RTLInfo, les prix alimentaires devraient augmenter de 15 à 20% d’ici septembre. «Pour un ménage moyen, on pourrait avoir un coût supplémentaire de la vie de 500 à 600 euros net, ça comprend l’augmentation des prix énergétiques qu’on subit déjà, mais on va certainement subir une forte augmentation des prix alimentaires à partir du mois de septembre», a analysé Bruno Colmant, professeur d’économie à l’UCLouvain et l’ICHEC. «Et puis, par exemple, pour les personnes qui sont locataires il y a aura une indexation des loyers. Donc, globalement, ça sera un coût très important qui pourrait atteindre 10% du salaire des personnes moins favorisées», a poursuivi l’expert.