Le Nutri-Score ne suffit pas à convaincre les consommateurs à acheter des produits sains
Le label Nutri-Score, affiché sur les emballages de produits alimentaires, ne suffit pas à convaincre systématiquement le consommateur d’opter pour des produits plus sains, selon une récente enquête de Sciensano.
Le Nutri-Score indique visuellement le caractère sain d’un aliment, en fonction de la quantité de calories, de sucres totaux, de graisses saturées, de sel, de protéines, de fibres, de fruits, de légumes et de noix présents. Sciensano a cherché à savoir si la mention du Nutri-Score sur les étiquettes incitait les clients à choisir plus souvent des produits alimentaires plus sains.
Les producteurs d’aliments ne sont pas obligés d’indiquer ce Nutri-Score sur leurs produits. Sciensano se réfère dans son enquête à un grand distributeur belge qui mentionne le Nutri-Score de tous les produits sur les étiquettes des rayons depuis mai 2019 (pas uniquement sur ses propres marques et les produits sur lesquels figure déjà le Nutri-Score). De cette façon, le Nutri-Score d’un nombre beaucoup plus élevé de produits est disponible directement pour le client.
Effets mitigés
L’enquête sur le comportement d’achat des clients chez ses distributeurs a montré des effets mitigés.
«Une analyse par catégorie alimentaire nous donne une image plus précise: pour environ un tiers des catégories analysées (représentant 29% des ventes totales), nous avons constaté que les clients achetaient soit plus souvent des produits portant le Nutri-Score A ou B, soit moins souvent des produits portant le Nutri-Score D ou E. Ces effets positifs ont principalement été constatés dans les catégories des fruits et légumes, pour les produits laitiers et pour les sucreries», ajoute-t-elle. «Dans les autres catégories d’aliments (représentant ensemble 24% des ventes totales), nous avons constaté un glissement en faveur de produits moins bons pour la santé. C’était principalement le cas pour la catégorie du pain et des pâtisseries. Dans les autres catégories alimentaires, nous n’avons observé aucun effet statistiquement parlant.»