Le porno soft sur TikTok, un fléau dont Child Focus met en garde
Alors que TikTok est de plus en plus populaire chez les jeunes, Child Focus met en garde les jeunes et leurs parents contre une pratique inquiétante.
Il suffit de lancer l’application TikTok et d’appuyer sur le bouton «Live» pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène.
Il est 15h30 ce mardi après-midi. Face à 260 utilisateurs, une adolescente parlant en français habillée de façon très sexy demande à ses abonnés de lui envoyer de l’argent, des dons et des cadeaux. Elle donne son compte Paypal «parce qu’il y a des gens qui donnent de l’argent, comme ça, parce qu’ils ont envie d’être gentils». Elle répond aux abonnés que ses seins sont naturels et elle s’abonne en retour à tous ceux qui lui offrent des cadeaux. Au fil des minutes, le nombre de personnes qui rejoignent le live augmente, les pourboires qu’elle reçoit aussi (jusqu’à 50 €). Dans les commentaires, certains essayent de deviner son tour de poitrine. Un autre lance «Je t’envoie 1 univers, tu enlèves le haut».
Ce genre de scène est devenu tristement courante sur TikTok. De plus en plus de jeunes femmes se présentent en live dans des tenues sexy en échange de «like» et de dons. Pour le moment, TikTok ne fait rien pour lutter contre le phénomène. Niels Van Paemel,
Au-delà des décolletés plongeants et des tenues sexy, certaines utilisatrices miment des rapports sexuels à l’écran. Cette pratique est appelée «soft porn». Pour Child Focus, le phénomène est dangereux. «D’une part parce que cela donne une mauvaise image aux mineurs. Ils pourraient avoir l’impression que c’est une bonne idée de se montrer de telle manière sur les réseaux sociaux, car cela vous permet d’obtenir plus de likes. D’autre part, parce qu’il peut devenir une porte d’entrée pour les agresseurs d’enfants. Ils peuvent vous approcher plus facilement», alerte l’organisation.
Child Focus estime que TikTok doit investir encore plus dans la sécurité en ligne car il s’agit de leur algorithme qui met ce genre de live en avant. «Nous demandons également aux jeunes d’éviter ces vidéos. Car plus les gens les regardent, plus longtemps ces vidéos continueront à circuler», indique Child Focus.